
Les attaques visant les fonctionnaires de la Ville de Paris ne sont pas un phénomène récent. Elles prennent souvent de l'ampleur durant les périodes électorales. À moins de trois mois des élections municipales, Pierre-Yves Bournazel, candidat Horizons à l'Hôtel de Ville, a exprimé son souhait de « débureaucratiser l’administration parisienne ».
Pour lui, l'administration est trop chargée de fonctionnaires. Il propose de supprimer 3 000 postes parmi les plus de 53 000 existants, en ne remplaçant pas les départs à la retraite. Lors d'une interview sur CNEWS, il a promis un plan d’économies de 4 milliards d’euros sur six ans.
Un autre argument avancé par le candidat est l’absentéisme élevé des fonctionnaires, qu'il estime coûter « 250 millions d’euros par an aux contribuables ». Il a déclaré vouloir améliorer le bien-être au travail tout en instaurant des contrôles sur les certificats médicaux jugés abusifs.
Il y a un an, la Ville a reconnu l'existence de ces chiffres sans les contredire, les qualifiant d'« estimation à grosses mailles ». Les critiques de la majorité municipale se concentrent souvent sur le nombre de fonctionnaires et les taux d’absentéisme.
Fin 2024, la mairie a affirmé que son taux d’absentéisme était « inférieur à la moyenne des collectivités territoriales ». Elle a également souligné que Paris avait une majorité de fonctionnaires sur le terrain, exposés à un risque accru de fatigue ou de maladie.
Concernant le nombre de directeurs, la Ville a précisé que « vingt-six sont à la tête d’une direction », tandis que d'autres occupent des postes de directeurs adjoints. La municipalité a défendu que « trente-cinq sous-directeurs pour vingt-deux directions » n’est pas excessif.
La mairie a également comparé sa situation à celle de la Région, affirmant qu'elle compte un cadre supérieur pour 654 agents, contre un pour 141 agents en Région. Cette comparaison vise à illustrer que la structure de l'administration parisienne n'est pas surchargée.
Patrick Bloche, premier adjoint d’Anne Hidalgo, a également soutenu que ces fonctionnaires « ne sont pas payés à rien faire », soulignant l'importance de leur travail au sein de la municipalité.
Les débats autour des fonctionnaires de la Ville de Paris sont vifs, surtout en période électorale. Les propositions de Pierre-Yves Bournazel soulèvent des questions sur l’efficacité de l’administration. Il reste à voir comment ces discussions influenceront les futures élections municipales.