Le mécanisme initié par les États-Unis et Israël pour remplacer l'ONU dans la distribution d'aide humanitaire à Gaza a cessé ses opérations ce vendredi. Cela est dû à des raisons de sûreté, car ils n'ont pas pu contrôler la foule de citoyens se rendant aux points de distribution de nourriture. Cette situation résulte de la pénurie de biens essentiels causée par le blocus israélien.
Dans un communiqué sur leur page Facebook, la Fondation Humanitaire de Gaza (FHG) a décrit des "multitudes" se pressant aux points de distribution pour obtenir de la nourriture. Cela a rendu la distribution de l'aide disponible très difficile. La fondation a demandé à la population de ne pas s'approcher de la zone pour leur propre sécurité.
Cette initiative a été fortement critiquée par les Nations Unies et les organisations humanitaires internationales. Elles accusent la FHG de ne pas suivre des critères humanitaires appropriés. En effet, la fondation exige que les demandeurs n'aient pas de liens avec Hamas pour obtenir de l'aide, ce qui complique davantage la situation.
Depuis le début de cette opération fin mai, des centaines de civils palestiniens ont perdu la vie dans des attaques israéliennes près des points de distribution. Ce vendredi, sept civils ont été tués près d'un point de distribution lors d'un attaque aérienne, selon des sources médicales du hôpital Naser à Khan Younis, le dernier centre de santé fonctionnel dans le sud de Gaza.
La pénurie alimentaire et les difficultés d'accès à l'aide de la FHG ont forcé des milliers de civils à attendre pendant des heures aux points de distribution. Leurs déplacements constants aggravent leur situation. L'armée israélienne, préoccupée par ces foules, permet l'entrée dans ces zones uniquement lorsque la FHG est opérationnelle.
Les forces israéliennes ont averti que les points de distribution sont des zones militaires fermées en dehors des horaires de distribution. Ils ont souligné que pénétrer dans ces zones représente un grand danger pour la vie, interdisant strictement l'accès durant la nuit.
Israël et les États-Unis ont mis en avant ce plan de distribution comme la seule solution viable pour acheminer l'aide humanitaire, sans craindre des saccages par Hamas. Cependant, l'ONU a contesté ces affirmations, n'ayant trouvé aucune preuve de tels actes de la part du groupe palestinien.
Une enquête récente a révélé que l'armée israélienne finance une milice locale dans le sud de Gaza, nommée Forces Populaires, qui aide à protéger les envois de fournitures. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a reconnu avoir armé ce groupe, affirmant qu'il s'oppose à Hamas.
Au moins 34 personnes ont été tuées dans des attaques israéliennes vendredi, coïncidant avec le début de l'Eid, une fête importante dans le calendrier islamique. Des milliers de Palestiniens dans le nord de Gaza ont dû se déplacer vers le sud, entraînant une nouvelle évacuation dans une région déjà durement touchée.
À Khan Younis, Médecins Sans Frontières (MSF) a alerté sur la situation critique de l'hôpital Naser, qui est "au bord de la paralysie". Les restrictions imposées par les ordres d'évacuation israéliens compliquent l'accès aux soins, retardant l'assistance aux malades et blessés.
La situation à Gaza demeure extrêmement préoccupante, avec des milliers de civils en attente d'aide humanitaire. Les tensions entre les forces israéliennes et la population civile exacerbent la crise. Les organisations humanitaires continuent d'appeler à une réponse adéquate pour sauver des vies et garantir un accès humanitaire sans entrave.