
La Fondation Humanitaire de Gaza (GHF), soutenue par les États-Unis et Israël, a annoncé qu'elle mettait fin à ses opérations d'aide dans le territoire palestinien, après près de six mois d'activité. Cette décision fait suite à la suspension de ses sites de distribution alimentaire en raison du cessez-le-feu intervenu le mois dernier.
La GHF avait pour objectif de contourner l'ONU en tant que principal fournisseur d'aide à la population de Gaza. Cependant, l'ONU et d'autres agences d'aide ont refusé de collaborer, jugeant le système de la GHF non éthique et dangereux. Les violences près des sites de la GHF ont entraîné la mort de centaines de Palestiniens, principalement par des tirs israéliens.
Le directeur exécutif de la GHF, Jon Acree, a déclaré que l'organisation mettait fin à ses opérations en raison de l'achèvement réussi de sa mission d'urgence. Au total, trois millions de colis, équivalant à plus de 187 millions de repas, ont été livrés aux Palestiniens.
La GHF a indiqué que le Centre de Coordination Civilo-Militaire (CMCC), mis en place pour aider à la mise en œuvre du plan de paix de Donald Trump, adopterait et élargirait le modèle qu'elle avait testé. Le porte-parole du département d'État américain, Tommy Piggott, a affirmé que ce modèle avait été crucial pour amener Hamas à la table des négociations.
Hamas, qui nie avoir volé de l'aide, a salué la fermeture de la GHF. Un porte-parole a déclaré que la GHF devait être tenue responsable des dommages causés aux Palestiniens, appelant les organisations de droits de l'homme à garantir qu'elle ne puisse pas échapper à la justice.
La GHF a commencé ses opérations à Gaza le 26 mai, après un assouplissement partiel d'un blocus total qui avait duré 11 semaines. Ce blocus avait causé de graves pénuries de fournitures essentielles, menant à la déclaration d'une famine dans la ville de Gaza trois mois plus tard.
Les sites de distribution alimentaire de la GHF, situés dans des zones militaires israéliennes, étaient gérés par des entrepreneurs de sécurité privés américains. L'ONU a exprimé des préoccupations concernant la sécurité de ces opérations, affirmant qu'elles enfreignaient les principes humanitaires fondamentaux.
Le bureau des droits de l'homme de l'ONU a rapporté qu'au moins 859 Palestiniens avaient été tués en cherchant de la nourriture près des sites de la GHF entre le 26 mai et le 31 juillet. De plus, 514 personnes ont été tuées près des itinéraires des convois d'aide de l'ONU, la plupart par l'armée israélienne.
Bien que la GHF ait nié les allégations de violence sur ses sites, elle a accusé l'ONU d'utiliser des statistiques fausses et trompeuses. L'avenir de la GHF était incertain depuis l'accord de cessez-le-feu entre Hamas et Israël, qui a modifié la dynamique de l'aide humanitaire à Gaza.
La fermeture de la GHF marque un tournant dans les efforts d'aide à Gaza, alors que la situation humanitaire reste critique. Bien que l'ONU ait affirmé que cette fermeture n'affecterait pas ses opérations, il est évident que les besoins de la population de Gaza demeurent immenses et urgents.