Le lehendakari Iñigo Urkullu est de retour. Moins d'un an après avoir cédé les clés du palais d'Ajuria Enea à Imanol Pradales, il a officiellement lancé la fondation eAtlantic. Cette initiative vise à promouvoir la prosperité des régions de l'arc atlantique et à favoriser leur participation directe à l'Union Européenne.
Avec son ton habituel, Urkullu a déclaré qu'il aurait pu être proposé par la militance, mais il savait que c'était son temps. Cela met un terme au débat social ouvert concernant son remplacement par Pradales à la tête du PNV. "Je ne cherche pas de protagonisme politique", a-t-il précisé, réapparaissant devant les médias après presque un an d'absence.
Le lehendakari est désormais le président non exécutif de la fondation eAtlantic. Il a réussi à rassembler des patrons fondateurs tels que ceux d'Iberdrola, BBVA, Kutxabank et Petronor. Malgré son retrait de la scène politique, sa présence reste forte après 12 ans en tant que lehendakari.
Bien qu'il ait pris la décision de ne pas se présenter aux élections de 2024, des secteurs du PNV envisageaient de le soutenir comme candidat à la présidence nationale. Cela a été compliqué par l'annonce d'Andoni Ortuzar de vouloir se représenter, provoquant des tensions internes au sein du parti.
Urkullu a évité toute critique de son successeur et a exprimé sa volonté de collaborer avec Imanol Pradales. Il a souligné que les deux sont "totalement complémentaires" et a partagé avec lui les objectifs et le plan clair de la fondation eAtlantic. Cette initiative a déjà été activée par Urkullu en 2016.
Dans ses nouvelles fonctions, Urkullu agira "à titre personnel", bien que le titre de lehendakari soit reconnu à tous les anciens présidents en Euskadi. Il a été écarté d'un potentiel quatrième mandat par Andoni Ortuzar, alors que les sondages lui donnaient une excellente évaluation.
Urkullu a annoncé que sa fondation, avec des collaborateurs comme Marian Elorza et le professeur Juanjo Álvarez, projetait de concrétiser des actions basées sur les recommandations de Mario Draghi et Enrico Letta. Il compte également établir des contacts en Espagne et en Europe pour renforcer l'influence des gouvernements régionaux au niveau européen.
Le retour d'Iñigo Urkullu avec la fondation eAtlantic marque un nouveau chapitre pour lui et pour les régions de l'arc atlantique. Son engagement à travailler en collaboration avec Imanol Pradales et à renforcer la participation régionale en Europe est un signe de son désir de continuer à influencer positivement la politique régionale.