Le Tribunal Suprême a rendu deux jugements importants concernant la stratégie des fonds d'investissement. Ces fonds tentent de procéder à des expulsions précaires pour éviter de reconnaître la vulnérabilité des anciens propriétaires. Ces derniers ne sont pas des okupas, mais des personnes qui n'ont pas pu payer leurs hypothèques.
Les décisions, datées des 24 et 25 mars, ont été obtenues par l'agence EFE. La chambre civile a rejeté les recours de Global Pantelaria et Buildingcenter contre les jugements des Audiences Provinciales de Zaragoza et Sevilla. Ces jugements visent à clarifier les conditions d'expulsion en cas de précarité.
L'expulsion par précarité est une action que peut entreprendre le propriétaire d'un bien immobilier. Cela se produit lorsque la personne utilisant le bien est dans une situation précaire et refuse de restituer la possession. Il est important de noter que cela ne concerne pas uniquement les okupas, mais aussi ceux sans titres de propriété.
Le Tribunal rappelle que l'expulsion par précarité ne peut être demandée que si le demandeur est étranger à l'achat initial. Cela signifie qu'il ne doit pas avoir de lien avec l'opération de compravente originale. Dans les cas examinés, les fonds ont acquis des crédits hypothécaires auprès d'entités financières.
Dans leurs demandes, les fonds ont omis des informations essentielles sur la transaction initiale. Ils n'ont pas pris en compte la situation de vulnérabilité des anciens propriétaires, qui n'avaient plus de titres de propriété. Ces derniers étaient en effet en cours d'exécution hypothécaire, ce qui les exclut du statut d'okupas.
Le Tribunal Suprême a ainsi affirmé que les fonds d'investissement ne peuvent pas contourner la loi de 2013 sur la protection des débiteurs hypothécaires. Cette décision renforce la protection des anciens propriétaires tout en limitant les abus possibles des fonds d'investissement.