Leire Díez, militante socialiste du PSOE, a eu au moins deux réunions avec Rubén Villalba, le commandant de la Garde Civile sous enquête dans le cadre du "cas Koldo". Ces rencontres avaient pour but de demander des informations sensibles sur des "éléments subversifs" en échange de protection judiciaire et de gestion de sa réhabilitation au sein de l'institution. Les détails de ces échanges révèlent des manœuvres intrigantes.
Le premier rendez-vous a eu lieu le 10 mars dans un restaurant à Leganés, où ils ont discuté pendant plus de trois heures. Leire a confirmé ces rencontres, affirmant qu'elle souhaitait simplement "le connaître". Cependant, les motivations semblent bien plus complexes, impliquant des promesses d'ascension pour Villalba en échange d'informations cruciales.
Díez a directement proposé à Villalba de lui garantir un poste proche de la Direction Générale en échange d'informations sur des hauts responsables de la Garde Civile. Elle a insisté pour qu'il fasse une déclaration volontaire incriminant ces responsables, car elle était persuadée que la Police Nationale allait ouvrir une enquête sous peu. Son discours était axé sur les intérêts du PSOE, en mentionnant que "les gens en haut du gouvernement" étaient au courant.
Les notes prises par Villalba lors de ces rencontres montrent que Leire a évoqué un "système d'écoutes illégales" utilisé par la Garde Civile. Son objectif était de "démanteler" cette institution, en s'appuyant sur des éléments potentiellement illégaux pour invalider les procédures judiciaires en cours contre le PSOE.
Au cours de ces discussions, Leire a mis en avant une stratégie visant à "éliminer les causes judiciaires" qui pourraient compromettre le PSOE. Elle a mentionné plusieurs fois qu'ils allaient "tenter d'invalider le processus judiciaire". Villalba a noté que cette stratégie impliquait des manœuvres pour protéger des hauts responsables, tout en faisant pression sur Villalba pour qu'il collabore.
Díez a également pointé du doigt Antonio Balas, le chef du Département de Delinquence Économique de l'UCO, comme un acteur clé dans cette "opération d'intelligence". Elle a insinué que Balas pourrait être recruté par Repsol, ce qui pourrait causer des dommages à la réputation de la Garde Civile.
Les échanges entre Leire et Villalba révèlent des tentatives de manipulation. Díez a suggéré que Villalba serait utilisé comme "bouc émissaire" et l'a encouragé à se battre pour ses intérêts. Elle a même recommandé qu'il change d'avocat pour mieux défendre sa position. Ces révélations indiquent une intention de déstabiliser la Garde Civile tout en protégeant les membres du PSOE.
Leire a insisté sur le fait qu'il y a des preuves contre la Garde Civile, et que des actions doivent être entreprises pour exposer ces faits. Elle a proposé plusieurs options à Villalba, dont une collaboration avec le Corps National de Police pour dévoiler les informations cachées par l'UCO.
Les implications des rencontres entre Leire et Villalba sont considérables. Leire a clairement indiqué qu'elle souhaitait "remuer les fondations" de l'UCO et de la Garde Civile. Sa volonté de provoquer une "nettoyage" au sein de ces institutions montre une intention de réformer en profondeur le système.
Les documents de ces rencontres révèlent également que Leire était en contact avec la direction de la Garde Civile, affirmant qu'elle avait réussi à obtenir des informations qui pourraient influencer le cours des enquêtes. Cette situation soulève des questions sur l'intégrité des institutions et la manipulation politique en cours.
Les réunions entre Leire Díez et Rubén Villalba mettent en lumière des pratiques douteuses au sein du PSOE et de la Garde Civile. Les tentatives de manipulation et les pressions exercées soulignent un climat de méfiance et de manœuvres politiques. Cette affaire pourrait avoir des répercussions durables sur la perception publique des institutions impliquées.