Le football vénézuélien a récemment été le théâtre de violations des droits et d'abus de pouvoir. La finale du championnat d'ouverture a révélé des pratiques inquiétantes liées au chavisme. Ce système a non seulement pris le contrôle de plusieurs clubs, mais utilise également le sport pour des activités illégales.
Les supporters du Deportivo Táchira, qui ont affronté l'Université Centrale du Venezuela, ont été les dernières victimes de cette répression. Cette équipe est tristement célèbre pour son lien avec le colonel Alexander Granko Arteaga, un tortionnaire notoire. La situation s'est aggravée lors de leur voyage vers Caracas, où ils ont rencontré de nombreux contrôles policiers.
Le trajet de San Cristóbal à Caracas, d'environ 800 kilomètres, a été marqué par des interventions policières incessantes. Plus de 20 bus transportant des fans ont été ralentis par des barrages. La Police Nationale Bolivarienne a même bloqué l'autoroute, empêchant ainsi les fans d'arriver à temps à la finale.
Ce type de répression est courant dans le football vénézuélien. Les supporters du Táchira se souviennent des embuscades lors de précédents matchs. Ce climat de violence et d'intimidation est devenu une norme, rendant chaque déplacement des fans risqué.
Après le match, des supporters ont été interceptés à Maracay. Les policiers leur ont promis une simple vérification, mais les ont en réalité conduits vers un poste de police. Beaucoup ont été emmenés au Helicoide, une prison tristement célèbre pour la torture.
Les familles des détenus s'inquiètent. Guzmán Zambrano a partagé son désespoir, révélant que son fils a disparu après avoir promis de revenir pour la fête des pères. Les avocats espèrent que ces arrestations arbitraires seront rapidement examinées par les tribunaux.
Le chavisme a une longue histoire d'ingérence dans le monde du football. Le président de la fédération, Jorge Giménez, est connu pour ses liens avec la vice-présidente Delcy Rodríguez. Ces connexions soulèvent des questions sur la corruption et l'utilisation du sport pour des activités illégales.
De nombreux clubs sont contrôlés par des figures politiques. Par exemple, le Deportivo Táchira est utilisé pour blanchir de l'argent et maintenir une image respectable. Cette stratégie rappelle celle des narcotrafiquants des années 90, qui utilisaient le football pour améliorer leur image.
La situation au Venezuela, notamment dans le football, est alarmante. Les abus de pouvoir et les arrestations arbitraires sont devenus monnaie courante. Les supporters du Táchira ont été confrontés à des violations flagrantes de leurs droits, illustrant l'impact du chavisme sur la société.
Alors que les familles attendent des nouvelles de leurs proches, la communauté internationale doit prêter attention à ces abus systématiques. La lutte pour la justice et la liberté continue, mais le chemin est semé d'embûches.