La FIFA a récemment reconnu l'équipe féminine de football d'Afghanistan, mais seulement en tant qu'équipe de réfugiés. Cette décision soulève des questions sur la véritable libération et la liberté de jeu pour les femmes afghanes. En effet, le statut d'équipe de réfugiés signifie qu'elles ne peuvent pas participer à des tournois officiels.
Farkhunda Muhtaj, capitaine de l'équipe nationale, souligne que cette reconnaissance est un début important, mais reste insuffisante. La situation reste précaire et les femmes afghanes continuent de faire face à des défis majeurs dans le monde du sport.
Ce week-end, la fête des mères a été célébrée par le football canadien à travers divers événements lors des matchs de la NSL. Cela a permis de reconnaître l'impact des femmes tant sur le terrain qu'en dehors. Les équipes et les joueuses ont montré leur solidarité envers toutes les femmes impliquées dans le sport.
Des initiatives comme celle de Sonia O'Neil, qui a aménagé un petit espace pour sa fille dans le vestiaire, illustrent une culture d'inclusion au sein de la ligue. Ce soutien aux femmes qui jonglent entre leur carrière et leur vie familiale est un exemple à suivre.
Farkhunda Muhtaj a vécu une expérience différente, ayant dû interrompre toutes les activités sportives en Afghanistan après la prise de pouvoir des Talibans en 2021. Ce régime a interdit aux filles et aux femmes de pratiquer des sports, entraînant une situation désespérée pour les athlètes.
Muhtaj a aidé à évacuer plus de 80 personnes, y compris des membres de l'équipe nationale junior. Depuis, elle s'engage à relancer le programme national de manière sûre et durable, tout en naviguant dans un environnement complexe.
La FIFA a récemment voté pour étendre le tournoi de la Coupe du Monde féminine à 48 équipes d'ici 2031, tout en reconnaissant l'équipe nationale féminine afghane comme une équipe de réfugiés. Cela signifie qu'elles ne peuvent jouer que des matchs amicaux, ce qui est perçu comme une reconnaissance partielle.
Muhtaj a exprimé que cette solution, bien que temporaire, n'est pas idéale. Il est crucial de rétablir l'équipe nationale officielle d'Afghanistan pour permettre aux femmes de participer pleinement au football.
Il est troublant de constater que, alors que le football féminin mondial progresse, les joueuses afghanes sont laissées pour compte. L'écart entre les opportunités pour les femmes au Canada et la réalité des femmes en Afghanistan continue de se creuser. La FIFA et d'autres instances doivent agir pour garantir que toutes les femmes aient la chance de s'épanouir dans le sport.
Il est urgent de trouver des solutions concrètes pour permettre un retour des femmes sur le terrain. Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre une autre génération de filles à cause de cette situation tragique.