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Les footballeuses devraient-elles jouer sur des terrains différents ?

Publié le : 4 avril 2025

Introduction

Le football féminin a connu un nombre croissant de blessures graves ces dernières années. La question se pose : les surfaces de jeu pourraient-elles être un facteur contributif ? Cette interrogation a été soulevée par Paul Barber, le directeur général de Brighton, qui souhaite améliorer les conditions de jeu pour les femmes.

Les surfaces de jeu actuelles

De nombreux terrains de football de haut niveau sont désormais hybrides, combinant gazon naturel et synthétique. Ces surfaces sont conçues pour être durables et peuvent être régénérées chaque année. Cependant, la composition de ces terrains, souvent à 95 % de sable et 4-5 % de fibres de polyéthylène, est principalement adaptée aux hommes, laissant planer des doutes sur leur adéquation pour les femmes.

Dans la Women's Super League, les équipes jouent sur des terrains variés, mais tous respectent les normes minimales de la ligue. Le Broadfield Stadium de Brighton est l'un des rares terrains en gazon naturel, tandis que d'autres clubs, comme Arsenal et Aston Villa, utilisent des stades partagés avec leurs homologues masculins.

Le risque de blessure et les surfaces

Peu de recherches se sont concentrées sur les surfaces de jeu pour les athlètes féminines, bien que des données existent sur le football en général. Des facteurs tels que la traction, la dureté du sol et l'absorption des chocs ont été étudiés. Neil Rodger, consultant principal au STRI Group, a souligné la nécessité d'explorer le lien potentiel entre les surfaces et le risque accru de blessures chez les footballeuses.

Il a également noté que le nombre de matchs joués sur un même terrain peut affecter sa qualité. Ainsi, plus un terrain est utilisé, plus son entretien devient nécessaire, ce qui pourrait influencer la sécurité des joueurs.

Opinions des acteurs du football

Rehanne Skinner, entraîneuse à West Ham, a souligné que la gestion de la qualité des terrains était essentielle. Selon elle, investir dans l'entretien des surfaces est crucial pour réduire le risque de blessures. Elle a également mentionné que le partage des terrains peut entraîner une dégradation rapide des surfaces.

Claire Rafferty, ancienne défenseure de Chelsea, a partagé son expérience des blessures et a évoqué l'idée que les surfaces de jeu pourraient ne pas être optimales pour les femmes. Elle a mis en avant la nécessité d'améliorer les standards de jeu tout en réfléchissant à l'impact des terrains sur la santé des joueuses.

La nécessité de recherches supplémentaires

Jen Beattie, ancienne internationale écossaise, a noté que de nombreux facteurs contribuent aux blessures. Elle a suggéré que se concentrer uniquement sur les surfaces de jeu pourrait détourner l'attention d'autres éléments importants. Le lien entre la santé des femmes et les blessures doit être davantage exploré.

Ellen White, ancienne attaquante de l'équipe d'Angleterre, a également appelé à des recherches spécifiques pour les femmes. Elle a mentionné que la biologie féminine pourrait influencer les risques de blessures, soulignant l'importance d'une approche scientifique pour mieux comprendre ces enjeux.

Conclusion

Le débat sur l'impact des surfaces de jeu sur les blessures dans le football féminin est loin d'être résolu. Il est crucial de mener des recherches approfondies pour déterminer si les terrains actuels sont adaptés aux besoins des athlètes féminines. L'amélioration des conditions de jeu pourrait jouer un rôle clé dans la réduction des blessures et l'essor du football féminin.

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