
La forêt amazonienne est confrontée à un risque accru de déforestation alors que des efforts croissants visent à lever un interdiction de longue date qui la protège. Cette interdiction, qui interdit la vente de soja cultivé sur des terres défrichées après 2008, est largement reconnue pour avoir limité la déforestation et est considérée comme un succès environnemental mondial.
Des intérêts agricoles puissants au Brésil, soutenus par des politiciens, cherchent à abolir ces restrictions alors que la conférence climatique COP30 entre dans sa deuxième semaine. Les critiques de l'interdiction la qualifient de cartel injuste, permettant à un petit groupe d'entreprises de dominer le commerce du soja en Amazonie.
Les groupes environnementaux mettent en garde que la levée de cette interdiction serait un désastre, ouvrant la voie à une nouvelle vague de saisies de terres pour cultiver plus de soja dans la plus grande forêt tropicale du monde.
Le Brésil est le plus grand producteur de soja au monde, un produit de base cultivé pour sa protéine et utilisé comme aliment pour animaux. Une grande partie de la viande consommée au Royaume-Uni, y compris le poulet et le bœuf, provient d'animaux nourris avec du soja, dont environ 10 % provient de l'Amazonie brésilienne.
De nombreuses grandes entreprises alimentaires britanniques soutiennent l'interdiction, connue sous le nom de Moratoire sur le soja amazonien, car elle aide à garantir que leurs chaînes d'approvisionnement restent exemptes de déforestation.
L'opinion publique au Royaume-Uni semble solide derrière la protection de l'Amazonie. Une enquête du WWF a révélé que 70 % des personnes interrogées soutiennent les actions gouvernementales pour éliminer la déforestation illégale des chaînes d'approvisionnement britanniques.
Cependant, les opposants brésiliens à l'accord ont récemment demandé à la Cour suprême d'examiner si le moratoire constitue un comportement anticoncurrentiel. Des divisions au sein du gouvernement brésilien se sont également manifestées, avec des ministères ayant des opinions divergentes sur la légitimité de l'interdiction.
Les scientifiques avertissent que la déforestation, combinée aux effets du changement climatique, pousse déjà l'Amazonie vers un point de basculement. Cela signifie que la forêt pourrait ne plus être capable de se maintenir. Bruce Fosberg, un spécialiste de l'Amazonie, souligne que la forêt vivante se réduit et que le cycle de l'eau est gravement affecté.
Avec la perte d'arbres, la forêt libère moins d'humidité, ce qui réduit les précipitations et intensifie la sécheresse. Cela crée un cercle vicieux qui entraîne la mort de plus d'arbres, menaçant ainsi l'écosystème dans son ensemble.
En résumé, la situation de la forêt amazonienne est critique. La pression pour lever le moratoire sur le soja pourrait avoir des conséquences désastreuses non seulement pour l'Amazonie, mais aussi pour le climat mondial. La protection de cette région est essentielle pour préserver la biodiversité et lutter contre le changement climatique.