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« On a redonné son rôle d’éponge à la forêt » : Dans l’Aube, une zone d’expansion des crues pour protéger les habitants, les agriculteurs… et Paris !

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Introduction

La crue centennale à Paris représente un défi majeur, avec des conséquences catastrophiques. Patrick Ollier, président de la Métropole du Grand Paris, souligne l'importance d'agir pour prévenir de tels désastres. Sa récente visite dans l'Aube met en lumière les enjeux de la gestion des crues.

La Zone d'Expansion des Crues

Lors de sa visite, Patrick Ollier a exploré la Zone d'Expansion des Crues (ZEC) du Brévant. Ce ruisseau, alimenté par neuf affluents, est crucial pour la gestion des inondations. Située dans la forêt du massif de Rumilly-Chaource, cette zone est majoritairement gérée par des organismes publics.

Les agriculteurs en aval ont exprimé des préoccupations concernant les inondations récurrentes. Matthias Alloux, chef de projet à l’EPAGE de l’Armançon, rappelle que l'eau s'écoulait trop rapidement des forêts vers les prairies, causant des pertes pour les cultivateurs.

Les Problèmes de Gestion de l'Eau

Les années 1960 et 1970 ont vu la création de plus de 60 km de fossés pour évacuer l'eau rapidement. Cependant, ces infrastructures ont eu des conséquences négatives, notamment le dépérissement des forêts. Le dérèglement climatique a exacerbé ces problèmes, entraînant des périodes d'inondations fréquentes.

Pour remédier à cette situation, l'Epage de l'Armançon a mis en œuvre des solutions basées sur la nature. La restauration des méandres des rivières a été une priorité, permettant de reconnecter les cours d'eau et de rétablir leur rôle d'éponge.

Investissements et Bénéfices

Après une année d'études, le chantier de restauration a duré six mois et a nécessité un investissement d'environ 300 000 euros pour restaurer 24 km². Les collectivités locales considèrent ce coût comme acceptable, étant donné les bénéfices pour les agriculteurs et la biodiversité.

Nicolas Quentin, technicien forestier, souligne l'importance de maintenir l'eau en forêt. Cela permet aux arbres de se régénérer et d'augmenter la disponibilité d'eau dans les cours d'eau. Plus de 50 projets similaires sont prévus dans les années à venir.

Préservation et Collaboration

Matthias Alloux indique que la préservation de la Métropole du Grand Paris dépend de la capacité à retenir l'eau sur les territoires en amont. Patrick Ollier partage ce sentiment, notant que le nombre de ZEC a considérablement augmenté sous sa direction.

La collaboration entre les collectivités est essentielle. Ollier évoque l'importance de la taxe Gemapi pour indemniser les agriculteurs en cas de surinondation. Des projets, comme la création de haies, visent à limiter le ruissellement et à protéger les terres agricoles.

Conclusion

Les efforts déployés pour prévenir une crue centennale à Paris pourraient considérablement réduire les risques d'inondation. La ZEC du massif de Rumilly-Chaource, avec ses aménagements, pourrait retenir plus de 90 000 m³ d'eau. Des initiatives comme le Casier de la Bassée, un lac artificiel, visent également à gérer les crues de manière proactive.

Publié le : 17 décembre 2025
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