La Nouvelle-Écosse a récemment instauré une interdiction d'accès aux forêts en raison de la sécheresse. Cette décision suscite des critiques considérables, certains la qualifiant de dépassement du gouvernement. Les responsables provinciaux, quant à eux, estiment que cette mesure est essentielle pour prévenir les incendies de forêt dans des conditions climatiques extrêmes.
Julissa Stewart, une résidente de Louisdale, estime que cette interdiction est irraisonnable. Elle a exprimé son désaccord lors d'une interview, soulignant que toutes les activités en plein air ne présentent pas un risque d'incendie. Elle a même lancé un appel public pour rassembler des soutiens en vue d'un défi constitutionnel contre cette interdiction.
Stewart a également contacté le Centre de justice pour les libertés constitutionnelles. Elle souhaite que la pétition circulant pour annuler l'interdiction prenne de l'ampleur. Selon elle, le fait de ne pas pouvoir promener son chiot sur les sentiers près de chez elle est une conséquence directe de cette mesure.
Le groupe Dalhousie Legal Aid a également exprimé des préoccupations concernant l'impact de l'interdiction sur les personnes sans-abri vivant dans les forêts. Ils demandent aux autorités de réagir avec prudence et de respecter la dignité des plus touchés. Des précédents judiciaires montrent que l'expulsion sans alternatives peut causer des dommages sérieux.
Ce groupe souligne que des mesures doivent être prises pour éviter de violer les droits des individus, tout en essayant de prévenir les incendies. Les experts juridiques s'interrogent sur la proportionnalité de ces restrictions.
Le premier ministre Tim Houston a justifié l'interdiction en affirmant que les conditions étaient extrêmement sèches. Il a rappelé que des incendies dévastateurs avaient eu lieu récemment, entraînant des pertes de biens. Houston a affirmé que l'interdiction était fondée sur des conseils d'experts et vise à protéger les citoyens et les biens.
Scott Tingley, responsable de la protection des forêts, a ajouté que la plupart des incendies en Nouvelle-Écosse sont causés par l'activité humaine. Il a souligné l'importance de limiter l'accès aux forêts pour éviter des situations dangereuses. L'objectif est de réduire le nombre d'incendies avant qu'ils ne commencent.
Les réactions à l'interdiction continuent de susciter des débats. Certains estiment que les restrictions sont trop larges et pourraient être contestées devant les tribunaux. L'Association canadienne des libertés civiles a déclaré que la province doit prouver que les mesures sont nécessaires et qu'elles portent le moins atteinte possible aux droits garantis par la Charte canadienne.
Alors que la province fait face à des conditions sèches, la coopération de tous est essentielle pour prévenir les incendies. Tingley a exprimé l'espoir que la situation s'améliore rapidement et que le nombre d'incendies diminue à zéro.
La décision de la Nouvelle-Écosse de restreindre l'accès aux forêts en période de sécheresse soulève des questions cruciales sur l'équilibre entre la sécurité publique et les droits individuels. Le débat sur cette interdiction met en lumière les défis liés à la gestion des risques d'incendie tout en respectant les libertés personnelles. La situation évolue et il sera intéressant de voir comment cette question sera abordée à l'avenir.