Un rapport récent révèle qu'un quart des gestionnaires de la Banque du Canada ne respecte pas les exigences de bilinguisme de l'institution. Cela inclut la gouverneure adjointe Carolyn Rogers, qui approche du milieu de son mandat de sept ans. Ces informations proviennent de Radio-Canada.
Parmi les 373 gestionnaires de la Banque du Canada, 87 n'ont pas encore atteint le Niveau 5 en français, le standard requis pour leurs postes. Carolyn Rogers, nommée en été 2021, a suivi des cours intensifs de français, mais ne répond toujours pas aux exigences linguistiques pour gérer des employés dans sa seconde langue.
Selon Sean Gordon, porte-parole de la Banque, Rogers progresse bien en français. Cependant, elle doit encore atteindre le niveau de compétence requis pour ses fonctions. La situation de Rogers n'est pas isolée, car 23 % des gestionnaires n'ont pas atteint le niveau nécessaire.
Les gestionnaires de la Banque doivent pouvoir suivre des conversations à un rythme naturel, communiquer clairement avec des phrases complexes et s'exprimer spontanément. Cela est crucial pour le bon fonctionnement de l'institution.
Le fait que la Banque exige un bilinguisme complet pour ses gestionnaires est essentiel, surtout pour ceux qui participent à des discussions stratégiques. Cela inclut également les économistes qui fixent le taux d'intérêt clé.
Une plainte a été déposée auprès du Commissariat aux langues officielles après la nomination de Rogers. Un ancien employé a signalé que plusieurs membres de la haute direction ne sont pas capables de fonctionner en français, ce qui nuit au droit de travailler dans cette langue.
Le Commissariat a conclu que la plainte était valide, notant que Rogers n'est pas suffisamment bilingue pour communiquer efficacement avec les employés en français. Cela soulève des questions sur l'engagement de la Banque envers le bilinguisme.
La Banque du Canada a affirmé avoir révisé sa politique de bilinguisme. Parmi les nouvelles mesures, les gestionnaires doivent s'exprimer dans les deux langues lors des événements internes où des services de traduction simultanée sont disponibles.
De plus, la Banque évalue les compétences linguistiques de ses gestionnaires tous les trois ans pour encourager l'utilisation des deux langues au travail. Cela vise à réduire le risque de régression linguistique parmi les employés.
La situation actuelle à la Banque du Canada met en lumière des défis importants en matière de bilinguisme. Malgré les efforts pour améliorer les compétences linguistiques, un travail considérable reste à faire. L'institution doit continuer à progresser pour respecter les exigences de la Loi sur les langues officielles et garantir un environnement de travail inclusif.