Il existe un lien profond entre les œuvres de Hernán Díaz, Joyce Carol Oates et Guillermo Arriaga. Ces trois écrivains explorent le thème de l'argent à travers des personnages marquants. Dans ce contexte, Arriaga nous emmène au cœur du Texas, loin des paysages urbains de New York ou de Nouvelle-Angleterre.
Dans El homme, Arriaga présente un texte qui rappelle le style de ses précédents travaux. Le récit, fracturé et expressif, se déroule durant les conflits entre apaches, Mexicains et Américains. Ce choix de décor témoigne d'une évolution dans son écriture, passant de l'urbain au rural, avec des horizons vastes et des paysages désertiques.
Arriaga se décrit comme un ermite ayant grandi dans le territoire apache. Ses expériences personnelles enrichissent son récit, offrant une vision authentique des histoires de chasse et de nature. Il évoque un environnement fertile, malgré son apparence désertique, où l'eau est d'une beauté incroyable.
Arriaga aborde la question de la violence en Espagne et au Mexique, soulignant que la brutalité a façonné ces nations. Son livre interroge le lien entre le succès et la culpabilité, posant la question : quelle est l'origine de la fortune ? Il rappelle que certains succès sont tissés de sang et de dévastation.
Les fortunes américaines sont souvent bâties sur des bases douteuses, ce qui soulève des interrogations sur l'héritage culturel. Arriaga souligne que ces thèmes sont profondément ancrés dans la littérature américaine, où l'histoire de la violence est omniprésente.
Le livre d'Arriaga met en lumière les péchés fondateurs des États-Unis et du Mexique, tels que l'esclavage et le génocide des Amérindiens. Ces éléments continuent d'influencer les sociétés contemporaines, où les inégalités persistent. Les Afro-Américains et les populations autochtones souffrent encore de discrimination et d'un manque d'opportunités.
La question du territoire volé reste un sujet brûlant au Mexique, où l'histoire de la perte de terres est un profond ressentiment. Ce sentiment d'injustice est palpable, et Arriaga souligne que la mémoire collective est essentielle pour comprendre l'identité nationale.
Arriaga aborde les conséquences de la corruption au Mexique, reliant ce fléau à une histoire de pillage. Il s'interroge sur l'impact de l'absence de certaines terres riches en ressources. Malgré les gouvernements de gauche, la lutte contre la corruption demeure un défi majeur.
La culture mexicaine, bien qu'elle ait aboli l'esclavage, a également participé à l'extermination des apaches. La complexité de cette histoire soulève des questions sur l'évolution des mentalités et des gouvernements, notamment dans la ville de Mexico.
En somme, l'œuvre de Guillermo Arriaga, à travers El homme, nous plonge dans des réflexions profondes sur la violence, la fortune et l'identité. Son approche unique, mêlant autobiographie et fiction, offre une perspective enrichissante sur des thèmes universels. L'auteur parvient à capturer l'essence d'une époque tout en interrogeant les fondements de notre société actuelle.