Affaire Jubillar : La Justice Rejette la Demande de Nouvelles Fouilles
Rejet de la demande de nouvelles fouilles dans l'affaire Jubillar
Le rejet de la demande de nouvelles fouilles dans le dossier Jubillar était anticipé. Ce vendredi 20 juin, la présidente de la cour d’assises du Tarn a informé Me Pauline Rongier qu'elle ne souhaitait pas ouvrir un supplément d’information. Cette décision a été prise sans justification particulière.
Me Pauline Rongier, avocate d'une amie de Delphine Jubillar, disparue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, espérait que la justice procède à des fouilles à un endroit spécifique. Les coordonnées GPS de cet emplacement avaient été retrouvées dans la mémoire du téléphone de Cédric Jubillar, le mari de Delphine.
Les coordonnées GPS et leur signification
Ces coordonnées étaient supposées localiser le téléphone de Cédric Jubillar à 3h21, la nuit de la disparition, dans une zone boisée située à 26 km au nord de Cagnac, à Mirandol-Bourgnounac. Cette hypothèse semblait plausible, car Cédric Jubillar n'était chez lui que 32 minutes plus tard, à 3h53.
Un expert du dossier a déclaré que ce laps de temps permettrait à un conducteur rapide de faire le trajet. Toutefois, cela reste complexe en raison du temps nécessaire pour parcourir une distance sur un chemin non carrossable, puis 26 km sur des routes départementales, le tout en période de couvre-feu.
Analyse technique des données téléphoniques
Les gendarmes de la section de recherches de Toulouse, guidés par des experts en téléphonie, ont toujours soutenu qu’un téléphone éteint ne peut pas être géolocalisé. Or, le téléphone de Cédric Jubillar était éteint cette nuit-là, entre 22h08 et 3h53. Le "ping" de 3h21 pourrait donc être le résultat d'un artéfact du logiciel utilisé pour analyser le téléphone.
Me Pauline Rongier a également souligné que les coordonnées GPS de 3h21 correspondent, presque exactement, à celles de la veille. Ces dernières avaient été relevées dans la mémoire du téléphone, alors que Cédric Jubillar travaillait à Albi, à environ 30 kilomètres au sud de Mirandol-Bourgnounac.
Inspection de la zone boisée
La zone boisée correspondant aux coordonnées GPS a été inspectée par des gendarmes en avril 2021. Cependant, depuis cette inspection, il n'y a pas eu de vérification supplémentaire. Les autorités semblent avoir clos ce chapitre sans approfondir davantage les investigations.
Cette situation laisse de nombreuses questions en suspens concernant l'affaire Jubillar et les efforts pour retrouver Delphine. Malgré les demandes, la justice semble rester sur ses positions, ce qui soulève des interrogations sur la transparence et l'efficacité des enquêtes.
Conclusion
En somme, le rejet de la demande de nouvelles fouilles dans l'affaire Jubillar marque une étape importante dans cette investigation complexe. Les éléments techniques et les témoignages n'ont pas suffi à convaincre la cour d'assises. La quête de vérité et de justice pour Delphine Jubillar continue, mais les obstacles semblent nombreux.
