Lors du dernier conseil municipal à Gisors, le 4 mars, une soixantaine de résidents de la Ferme de Vaux ont manifesté contre l'interdiction d'accès à leur terrain. Cette situation a suscité de vives émotions parmi les « locataires-propriétaires » de chalets, qui se sentent injustement traités.
Depuis le 6 janvier, l'accès à l'espace de loisirs de la Ferme de Vaux est interdit à tous. Les résidents, cependant, ne comptent pas abandonner. Ils se sont rassemblés « dans le calme et le respect » pour faire entendre leur voix lors de cette séance municipale.
Les manifestants ont exprimé leur désir de « rentrer chez eux ». Un élu a été surpris par l'affluence, notant qu'habituellement, seules quelques personnes assistent à ces conseils. Avec des foulards verts et des panneaux, ils ont demandé un « accès libre » et la fin des verbalisations.
Dominique Tancret, président de l’association des Amis de la Ferme de Vaux, a dénoncé les amendes de 140 à 200 euros infligées aux résidents. Actuellement, ils ne peuvent accéder à leurs propriétés qu'à pied, après avoir demandé une autorisation.
Dominique Tancret a insisté sur le fait que les résidents ont le droit de jouissance de leurs biens. « Les gens se retrouvent enfermés en dehors de chez eux ! » a-t-il déclaré. Il a également mentionné le retrait du gardiennage, ce qui a entraîné plusieurs cambriolages.
Les résidents continuent de recevoir des lettres de résiliation de bail, accompagnées de menaces. « C’est de l’intimidation », a-t-il ajouté, soulignant que le maire ne peut pas expulser des propriétaires sans motif sérieux.
Françoise, locataire de la parcelle n°4, a partagé son expérience. Elle a acheté son chalet pour 10 000 euros en avril 2022, espérant profiter de ses week-ends. Malheureusement, des problèmes sont survenus après un contrôle de sécurité en juin, et elle se retrouve aujourd'hui endettée.
Elle a tenté de trouver une solution avec le maire, mais a été mal reçue. « Je n’ai pas de plan B », a-t-elle déclaré, soulignant le manque de respect envers les résidents. La situation devient de plus en plus difficile pour ceux qui souhaitent simplement accéder à leurs biens.
La manifestation à Gisors met en lumière les tensions entre les résidents de la Ferme de Vaux et la municipalité. Les revendications pour un accès libre et la fin des verbalisations sont au cœur des préoccupations. Les résidents, déterminés, continuent de lutter pour leurs droits et leur dignité.