Un député britannique a récemment proposé l'interdiction de la fourrure importée et vendue au Royaume-Uni. Bien que l'élevage de fourrure soit interdit au Pays de Galles et en Angleterre depuis 2000, plusieurs types de fourrure continuent d'être légalement importés. Cette proposition vise à interdire la vente de nouveaux produits en fourrure.
Ruth Jones, députée travailliste de Newport West et Islwyn, a introduit un projet de loi qui vise à interdire l'importation et la vente de nouveaux produits en fourrure. Selon elle, il est incohérent d'importer de la fourrure alors que son élevage est considéré comme cruel et inhumain. Elle souligne que les animaux élevés en cage vivent dans des conditions déplorables.
Jones a déclaré : "Si nous pensons que c'est cruel et inhumain de l'élever, pourquoi l'importons-nous ? Cela n'a pas de sens." Elle insiste sur le fait que la fourrure synthétique pourrait parfaitement remplacer la fourrure naturelle.
Sonul Badiani-Hamment, directrice au Royaume-Uni de l'organisation de protection animale Four Paws, a récemment présenté une pétition avec un million et demi de signatures pour soutenir une Grande-Bretagne sans fourrure. Elle a affirmé qu'il n'y avait aucune justification pour la cruauté subie par ces animaux.
Elle a également noté que de nombreux pays abandonnent le marché de la fourrure, mentionnant que la Suède s'engage à décommissionner complètement le commerce de la fourrure. Le British Fashion Council a même assisté à un événement pour soutenir le projet de loi proposé.
Malgré ces débats, Mel Kaplan, qui travaille dans un magasin de fourrure vintage à Londres, affirme que la demande pour la fourrure vintage est en hausse. Elle a observé des files d'attente devant sa boutique pendant l'hiver, indiquant une résurgence de l'intérêt pour les vêtements vintage.
Kaplan a précisé que tous les articles de son magasin datent des années 1950 à 1980. Elle soutient que la fourrure vintage est durable, car elle se décompose naturellement si elle est jetée. Elle insiste sur le fait qu'elle ne soutient pas la production de nouvelles fourrures, mais qu'elle approuve la vente d'articles déjà fabriqués.
La British Fur Trade Association (BFTA) a mis en garde contre les conséquences d'une interdiction, affirmant qu'elle pourrait entraîner la perte de milliers d'emplois qualifiés au Royaume-Uni. Selon eux, les normes dans le secteur de la fourrure sont parmi les plus élevées en matière de bien-être animal.
Ils ajoutent que la fourrure est populaire, en particulier parmi les jeunes qui choisissent de la porter, rejetant ainsi la mode rapide basée sur le pétrole. La BFTA appelle à respecter ceux qui préfèrent porter de la fourrure de haute qualité.
Le débat sur l'interdiction de la fourrure importée au Royaume-Uni soulève des questions importantes sur le bien-être animal, la mode et la durabilité. Alors que des voix s'élèvent pour soutenir l'interdiction, d'autres défendent la fourrure vintage comme une alternative durable. La discussion continue d'évoluer, avec une deuxième lecture du projet de loi prévue au Parlement.