Dans une récente interview, Manuel Valls a affirmé que « personne ne vient en France avec pour objectif d’acquérir la nationalité ». Cette déclaration met en lumière les tensions au sein du gouvernement français concernant le droit du sol. En effet, le ministre des Outre-mer souligne des divergences avec ses collègues, notamment Bruno Retailleau et Gérald Darmanin.
La situation à Mayotte, le département le plus pauvre de France, est particulièrement préoccupante. Valls évoque une forte pression migratoire due à la proximité des Comores. Cela l'amène à soutenir un resserrement du droit du sol sur cette île de l’océan Indien.
La semaine dernière, l’Assemblée nationale a adopté une proposition de loi visant à durcir les restrictions au droit du sol à Mayotte. Cette décision a été portée par la droite et soutenue par le gouvernement, lors d’une séance particulièrement houleuse. Valls considère que cette mesure est nécessaire, mais souligne que cela ne doit pas remettre en question un principe ancien du droit français.
Il affirme que « remettre totalement en question » ce principe serait « une fracture historique ». Pour lui, le droit du sol a une dimension intégratrice, permettant à un enfant né en France de développer un attachement à son pays.
Manuel Valls reconnaît que le nombre d’entrées légales et illégales en France est devenu insoutenable. Il remet en question l'idée selon laquelle le droit de la nationalité favoriserait l’immigration. Selon lui, « personne ne vient en France avec pour objectif d’acquérir la nationalité », mais plutôt pour bénéficier des droits liés au séjour et au système social.
Il souligne également qu'il ne faut pas céder aux facilités et qu'un contrôle est nécessaire pour éviter un afflux non maîtrisé. Valls insiste sur la nécessité d'une approche équilibrée face à cette problématique complexe.
Les déclarations de Manuel Valls sur le droit du sol et l'immigration à Mayotte révèlent des tensions au sein du gouvernement français. Alors que des mesures sont prises pour répondre à une situation migratoire délicate, le débat sur la nationalité et son intégration dans le droit français reste ouvert. L’avenir du droit du sol en France est donc un sujet de discussion crucial, nécessitant une réflexion approfondie.