À partir du 1er janvier 2026, un nouveau questionnaire à choix multiples (QCM) sera imposé aux candidats à la naturalisation française ainsi qu'aux demandeurs d’une carte de résident ou d’un titre de séjour pluriannuel. Cette initiative, mise en place par le président LR Bruno Retailleau, vise à renforcer les exigences d’intégration des étrangers.
Le QCM se déroulera sur 45 minutes et comportera 40 questions sur divers thèmes, notamment l'histoire, la culture et la société françaises. Pour réussir, les candidats devront obtenir 80 % de bonnes réponses, ce qui nécessite une préparation sérieuse.
Les thèmes abordés incluent les principes et valeurs de la République, les droits et devoirs, ainsi que des éléments d'histoire et de géographie. Les candidats doivent être bien informés pour passer cette épreuve.
Selon un arrêté du 10 octobre, le QCM comprend 11 questions sur les principes de la République, 8 questions sur l’histoire et la culture, 6 questions sur le système politique, et 4 questions sur la vie en société. Ce cadre réglementaire a pour but de renforcer les exigences d'intégration.
Des experts, comme Jules Lepoutre, soulignent que les questions peuvent être difficiles, même pour les Français. Par exemple, connaître les 6 régions les plus peuplées ou établir des liens entre la géographie et l'économie peut s'avérer complexe.
Danièle Lochak, professeure émérite de droit public, s'interroge sur l'équité de cet examen. Elle affirme qu'il pourrait devenir une machine à exclure en raison des connaissances exigées. Le seuil de réussite est jugé trop élevé.
Le niveau de français requis, allant de B1 à B2, complique également la situation pour les candidats. Cela ajoute une pression supplémentaire lors de la procédure de naturalisation.
Guillaume Larrivé, proche de Bruno Retailleau, a démissionné de la présidence de l’Office français de l’immigration (Ofii). Dans sa lettre, il dénonce l’abandon de la politique de réduction de l’immigration par le nouveau gouvernement. Il refuse d'être complice d'une politique qu'il considère contraire à l'intérêt national.
Sa démission souligne les tensions au sein des Républicains et leur position sur l'immigration, alors que Larrivé avait accepté cette mission pour promouvoir l’assimilation et réduire l’immigration.
Le nouveau QCM pour la naturalisation et les titres de séjour a suscité de vives réactions. Les exigences élevées et le niveau de français requis soulèvent des questions sur l'accessibilité de cette procédure. Alors que les débats se poursuivent, il est clair que l'immigration et l'intégration restent des sujets sensibles en France.