Alberto Núñez Feijóo n'exprime pas clairement s'il est pour ou contre la coofficialité du catalan, de l'euskera et du galicien au sein de l'UE. Cependant, il rejette fermement la manière dont le gouvernement a abordé cette question. Il considère que cela constitue un péage pour Junts en échange de leur soutien à La Moncloa.
Feijóo estime que cette proposition nécessiterait un changement des traités communautaires. Il la juge également contraire à la simplification bureaucratique promise par Ursula von der Leyen. De plus, il souligne que cela entraînerait un coût de plus de 130 millions d'euros par an.
Feijóo pense qu'il est essentiel que la Catalogne retrouve d'abord une cordialité linguistique. Il affirme que pour parvenir à un consensus, il faut d'abord résoudre la situation atypique du castellano et du catalan en Catalogne. Selon lui, le respect mutuel de ces deux langues dans l'éducation est une condition préalable.
Il a déclaré lors d'une conférence à Génova que "le catalan et le espagnol doivent être respectés dans l'enseignement en Catalogne". Cette déclaration s'inscrit dans le cadre de sa présentation de 94 501 signatures pour sa réélection à la présidence du PP.
Avant que l'UE ne reporte le vote sur la coofficialité, Feijóo a exprimé ses critiques envers cette initiative du gouvernement espagnol. Il insiste sur le fait que la Catalogne doit respecter le minimum de 25 % d'enseignement en castellano, comme l'a stipulé le Tribunal Supérieur de Justice de Catalogne.
Le refus du tribunal de révoquer cette exigence a été déterminant pour Feijóo. Il a insisté sur le fait que "les décisions répétées du Tribunal doivent être respectées" avant d'aborder la question de la coofficialité communautaire.
Il convient de rappeler que la coofficialité européenne du catalan était un engagement pris par le PSOE avec Junts per Catalunya pour l'élection de Francina Armengol en août 2023. Feijóo soutient que "les langues officielles en Europe sont celles qui le sont dans l'ensemble de l'État".
Il a souligné que cela pourrait créer une situation d'illégalité nécessitant une réforme des traités pour inclure le catalan, l'euskera et le galicien. Interrogé sur la position du PP concernant la coofficialité des langues, Feijóo a choisi de ne pas se prononcer clairement.
Feijóo a également évoqué l'importance de la simplification des démarches bureaucratiques. Il a mis en question le fait de dépenser 140 millions d'euros par an pour officialiser ces langues. "Ce n'est pas une question de langues, mais de cessions", a-t-il déclaré.
Des sources du PP ont ajouté que "l'Europe a dit à Pedro Sánchez que l'UE ne peut pas être utilisée comme un outil de négociation avec l'indépendantisme". Ils ont insisté sur le fait que le PP respecte les langues coofficielles, mais refuse que l'UE finance des demandes imposées par des gouvernements spécifiques.
En résumé, la position de Feijóo sur la coofficialité des langues en Europe est marquée par une forte critique du gouvernement espagnol. Il appelle à un respect mutuel des langues en Catalogne et souligne les implications financières et juridiques d'une telle décision. Le débat sur la coofficialité demeure complexe et nécessite une réflexion approfondie.