La Cour européenne des droits de l’Homme a condamné la France pour son incapacité à protéger trois mineures ayant dénoncé des viols. Ce jugement souligne les manquements des autorités à assurer la sécurité des victimes, qui étaient âgées de 13, 14 et 16 ans au moment des faits.
La Cour a affirmé que les juridictions internes n'ont pas pris en compte la vulnérabilité des requérantes. Cette situation met en lumière l'importance d'une protection adéquate pour les jeunes victimes de violences sexuelles.
Dans le cadre de deux requêtes, la CEDH a noté l'absence de célérité dans la procédure pénale. Elle a également constaté une violation des articles 3 et 8 de la Convention européenne des droits de l’Homme dans chaque cas traité. Ces violations soulignent des failles dans le système judiciaire français.
Un cas emblématique, l'affaire dite Julie, a été particulièrement mentionné. Cette jeune femme a accusé plusieurs pompiers de viols lorsqu'elle était adolescente. La lenteur des procédures a été critiquée par la Cour.
Le 31 août 2010, la requérante et sa mère se sont rendues dans un commissariat pour dénoncer un viol survenu en 2009. Julie, alors âgée de 14 ans, a été agressée par deux pompiers. Malgré ses accusations, la cour d'appel a prononcé un non-lieu partiel en 2022, estimant qu'elle avait la capacité de discernement.
Les décisions judiciaires ont été controversées, car elles semblent ignorer la réalité des violences subies par les jeunes filles. Les parties civiles ont tenté de faire appel, mais la Cour de cassation a déclaré leurs pourvois irrecevables.
Une autre requérante, H.B., a dénoncé des viols subis à l'âge de 14 ans par deux hommes. Une troisième victime a également témoigné d'un viol à 16 ans. Ces cas illustrent les difficultés rencontrées par les jeunes victimes pour obtenir justice.
La CEDH a souligné que le consentement doit être clair et libre. Elle a insisté sur le fait que la France n'a pas respecté ses obligations de protéger les victimes de violences sexuelles.
La décision de la CEDH met en lumière des manquements graves dans la protection des mineures victimes de viols en France. Elle appelle à une réévaluation des procédures judiciaires pour garantir que les droits des victimes soient respectés. La nécessité d'un système pénal efficace et protecteur est plus que jamais d'actualité.