Le Premier ministre belge, Bart De Wever, a suscité une vive polémique en affirmant que Benyamin Netanyahou ne serait probablement pas arrêté en Belgique, malgré un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI). Cette déclaration a été faite dans le cadre d'une interview à la chaîne publique flamande VRT.
De Wever a souligné qu'aucun pays européen, y compris la France, ne prendrait le risque d'arrêter Netanyahou sur son territoire. Il a exprimé des doutes quant à la volonté de la Belgique d'agir dans ce contexte, affirmant que cela relevait de la realpolitik.
Les propos de Bart De Wever ont immédiatement suscité des critiques. Paul Magnette, président du Parti socialiste belge francophone, a réagi fermement, affirmant qu'il ne doutait pas de l'obligation de la Belgique à répondre à un mandat d'arrêt international. Selon lui, il s'agit d'une obligation légale et morale.
Magnette a insisté sur le fait que la justice internationale doit être respectée. Il a ajouté que la Belgique doit montrer un engagement clair en matière de droits humains et de justice.
L'ONG de défense des droits humains, CNCD 11.11.11, a également condamné les déclarations de De Wever. Selon l'organisation, ces propos envoient un message inacceptable, suggérant que Netanyahou peut voyager en Belgique sans crainte d'être inquiété. Cela, selon eux, affaiblit le droit international.
La CNCD a rappelé que le droit international ne doit pas être considéré comme une option, mais comme une obligation à respecter. Ils ont exprimé leur indignation face à cette attitude.
La polémique autour des déclarations de Bart De Wever est loin d'être terminée. Une réunion en urgence de la commission des Relations extérieures a été demandée au Parlement par un parti d'opposition. Cela montre que cette question est devenue un sujet de débat majeur.
Le ministre des Affaires étrangères, Maxime Prévot, a également été interpellé sur cette question. Les critiques continuent d'affluer, et la situation pourrait avoir des répercussions sur la politique belge.
Les déclarations de Bart De Wever sur Benyamin Netanyahou et le mandat d'arrêt de la CPI ont provoqué une réaction forte de la part de l'opposition et des ONG. Alors que la Belgique fait face à des questions de droit international, il est crucial que les responsables politiques prennent position et agissent en conséquence. La situation reste à suivre de près.