
Alors que la France commémore le 10ème anniversaire des massacres du Bataclan, un nouvel événement rappelle la persistance de la menace jihadiste. Une ancienne petite amie du seul jihadiste ayant survécu aux attaques de novembre 2015 a été arrêtée, soupçonnée de préparer un acte violent.
Le soir du 13 novembre 2015, des jihadistes ont mené une série d'attaques coordonnées, culminant avec une prise d'otages au Bataclan. Avant cela, trois kamikazes s'étaient fait exploser près du Stade de France, où un match de football se déroulait.
Les assaillants ont ouvert le feu avec des Kalashnikovs sur des personnes dans des bars et cafés à proximité. Au Bataclan, un concert du groupe américain The Eagles of Death Metal venait de commencer lorsque les jihadistes ont fait irruption, tuant 90 personnes et blessant plus de 400.
Dix ans après ces événements tragiques, la situation a évolué. La disparition de l'État islamique en tant que force majeure en Syrie et en Irak a réduit la capacité à concevoir et à réaliser des projets terroristes complexes. Les services de renseignement sont devenus plus efficaces dans le contrôle de la radicalisation en ligne.
Selon l'expert Gilles Kepel, le danger actuel provient de ce qu'il appelle le jihadisme ambiant, qui est plus jeune et se nourrit de réseaux sociaux sans nécessiter d'ordres directs.
Les commémorations du 10ème anniversaire se dérouleront tout au long de la journée sur les sites des attaques. Un jardin du 13 novembre sera inauguré près de l'Hôtel de Ville de Paris. La Tour Eiffel s'illuminera en rouge, blanc et bleu, rendant hommage aux victimes.
Les médias français relaient des témoignages de survivants, décrivant comment leurs vies ont été transformées par ces événements. Salah Abdeslam, le jihadiste condamné, a exprimé par l'intermédiaire de son avocat sa volonté de coopérer à une forme de justice restaurative.
Cette idée de justice restaurative suscite des réactions mitigées. Certains, comme le dessinateur Laurent Sourisseau, estiment que le terrorisme ne peut pas être comparé à des crimes ordinaires. Il considère l'offre d'Abdeslam comme perverse, soulignant que le terrorisme est une catégorie à part.
Ce débat met en lumière les fractures au sein de la société française. Si ce qui nous sépare devient plus important que ce qui nous unit, cela pourrait engendrer une augmentation de la violence.
En conclusion, alors que la France se souvient des attaques du Bataclan, la menace jihadiste demeure présente. Les événements récents soulignent la nécessité de rester vigilant face à un ennemi qui, bien que moins visible, n’a pas disparu. La commémoration de ces tragédies est essentielle pour honorer les victimes et réfléchir à l'avenir.