La possible reconnaissance de l'État palestinien par la France suscite des réactions vives. Selon le président Emmanuel Macron, cette reconnaissance pourrait survenir en juin. Cependant, le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, considère cela comme une récompense pour le terrorisme. Il affirme qu'une telle décision ne contribuerait pas à la paix.
Gideon Saar a déclaré que la reconnaissance unilatérale d'un État palestinien serait un soutien au Hamas. Il a exprimé son inquiétude sur le réseau social X, soulignant que cela éloignerait davantage la sécurité et la stabilité dans la région. Ainsi, il appelle à la prudence dans les discussions sur un État palestinien.
Joshua Zarka, ambassadeur d'Israël en France, a également réagi à cette annonce. Il a qualifié le moment de prématuré pour évoquer un État palestinien. Selon lui, il est essentiel de créer d'abord les conditions propices à la paix avant d'envisager une telle reconnaissance.
Il insiste sur le fait que parler d'un État palestinien sans avoir établi un cadre pour la paix pourrait être contre-productif. Cette position reflète l'inquiétude croissante au sein du gouvernement israélien face à la situation actuelle.
Dans une interview à France 5, Emmanuel Macron a affirmé que la France pourrait reconnaître un État palestinien lors d'une conférence co-présidée avec l'Arabie saoudite. Il a précisé que cette conférence se déroulerait aux Nations unies à New York, et que l'objectif serait de finaliser un mouvement de reconnaissance réciproque.
Macron a exprimé son désir d'impulser une dynamique collective pour la paix, indiquant que reconnaître l'État palestinien pourrait faciliter la reconnaissance d'Israël par ceux qui défendent la Palestine. Cette approche vise à établir un équilibre dans les relations entre les deux nations.
La ministre palestinienne des Affaires étrangères, Varsen Aghabekian Shahin, a salué cette annonce comme un pas dans la bonne direction. Elle a souligné l'importance de la conférence de juin pour la création d'un État palestinien. Les appels à une solution à deux États se sont multipliés depuis le début du conflit à Gaza.
Près de 150 pays ont déjà reconnu l'État palestinien, et plusieurs nations européennes ont récemment franchi le pas. Cependant, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, reste opposé à la solution à deux États, ce qui complique davantage la situation.
La question de la reconnaissance de l'État palestinien par la France soulève des débats intenses. Les positions divergentes entre les responsables israéliens et français mettent en lumière les défis à surmonter pour parvenir à une solution pacifique. Le chemin vers la paix reste semé d'embûches, et les discussions à venir seront cruciales pour l'avenir de la région.