Il est fascinant de constater comment une même tendance se répète au fil des ans, film après film. Plus un média se situe à gauche, plus la critique de ses films est sévère. Jacques Audiard, cinéaste français, fait face à des critiques de plus en plus dures, malgré son appartenance à cette industrie.
Emilia Pérez représente une grande contradiction dans le monde du cinéma. Cette œuvre, qui défend les minorités, a suscité de nombreuses critiques, même de la part de ces mêmes minorités. Les réactions en France autour de ce film sont révélatrices et marqueront l'histoire du cinéma.
Le film a été présenté au Festival de Cannes, où il a reçu une ovation de neuf minutes. Bien qu'il n'ait pas remporté la Palme d'Or, il a reçu le Prix du Jury, soulignant ainsi le talent de ses actrices, dont Karla Sofía Gascón, une actrice trans qui pourrait changer les palmarès des festivals.
Les médias français ont accueilli Emilia Pérez avec une certaine réserve. La note moyenne attribuée était de 4,1 sur 5, inférieure à celle de ses précédents travaux, mais meilleure que celle de Dheepan. Les critiques ont souvent exprimé un sentiment de déception face à la direction du film.
Une critique particulièrement sévère provient de la revue Cahiers du Cinéma, qui a attribué un point noir au film. Le directeur a déclaré que le film « ne mérite même pas d'être regardé ». Ce type de réaction témoigne d'un schéma récurrent dans les critiques des films d'Audiard.
Les polémiques n'ont pas tardé à éclater. D'abord, des critiques ont émergé concernant la représentation de la culture mexicaine dans le film. Michel Guerrin, de Le Monde, a tenté de calmer les esprits en affirmant que le film ne représentait pas le Mexique de manière authentique.
Par la suite, Audiard a été critiqué pour ses commentaires sur la langue espagnole, qu'il a qualifiée de langue de pays émergents. Ces déclarations ont provoqué une nouvelle vague de critiques, et le débat s'est intensifié autour de la place des minorités dans le film.
La presse française a été plutôt silencieuse face aux controverses. Des publications comme Libération et Cahiers du Cinéma ont omis de mentionner Emilia Pérez dans leurs meilleurs films de l'année. Ce silence est révélateur d'une certaine gêne au sein de l'industrie.
De plus, le cas de Karla Sofía Gascón a exacerbé les tensions. Après avoir été critiquée pour ses prises de position, Audiard a été accusé de l'abandonner. Cela a mis en lumière les contradictions au sein de la wokosphère et a suscité un débat sur la responsabilité des artistes envers les minorités.
En somme, la situation actuelle autour d'Emilia Pérez et de Jacques Audiard illustre bien les complexités du cinéma français. Les réactions mitigées et les polémiques soulignent les défis auxquels sont confrontés les artistes dans un paysage médiatique en constante évolution. L'attente des résultats des Prix César et des Oscars pourrait bien décider du sort de cette œuvre et de son créateur.