Le 10 septembre, des milliers de Français se sont mobilisés dans les rues sous le slogan « Bloquons tout ! ». Cette manifestation a coïncidé avec l'arrivée de Sébastien Lecornu, le troisième premier ministre en un an, qui a reconnu la nécessité d'un « changement à fond » dans le pays. Cependant, cette mobilisation a été confrontée à un impressionnant déploiement de 80.000 policiers à travers la France.
Les manifestations ont éclaté dans plusieurs grandes villes, notamment Paris, Lyon et Marseille. Les manifestants ont mis en place des barricades et des blocages de routes, tandis que plus de 300 personnes ont été arrêtées. L'objectif de « paralysie du pays » a été difficile à atteindre, mais l'esprit de résistance était palpable.
Geneviève Balladur, une étudiante de 17 ans, a exprimé le sentiment général : « Nous ne cesserons pas jusqu'à renverser ce système corrompu ». Ce cri de ralliement a résonné parmi les manifestants, qui ont également scandé des slogans demandant la démission d'Emmanuel Macron.
Parmi les lieux clés de la mobilisation, la Gare du Nord à Paris a été un objectif majeur. Les forces de l'ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes pour contenir les manifestants. D'autres zones, comme la place de Châtelet et le lycée Victor Hugo, ont également été le théâtre de tensions.
À Paris, des étudiants ont forcé la fermeture de plusieurs établissements scolaires, affichant des slogans tels que « Impôts pour les riches ». Ces actions montrent une détermination croissante à protester contre les inégalités.
Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a réagi en qualifiant la mobilisation de « mouvement confisqué par l'extrême gauche ». Il a accusé Jean-Luc Mélenchon d'attiser les tensions et a mis en garde contre la présence de groupes violents parmi les manifestants. Ces déclarations reflètent une volonté de minimiser l'impact des manifestations.
Retailleau a également souligné la nécessité de maintenir l'ordre face à des « grupuscules de casseurs » qui pourraient nuire à la sécurité publique. Cela montre la tension croissante entre les autorités et les citoyens.
Dans le cadre du changement de gouvernement, Sébastien Lecornu a pris ses fonctions à Matignon. Il a promis de « réduire l'écart » entre la politique et les attentes des citoyens. Ses premiers mots ont été porteurs d'espoir, affirmant qu'un « chemin possible » existait pour améliorer la situation.
Macron a exhorté Lecornu à établir des « accords indispensables » pour stabiliser le pays. Cependant, la tension persiste à l'Assemblée nationale, et une grève générale est prévue pour le 18 septembre, annonçant un automne potentiellement tumultueux.
La journée du 10 septembre a révélé un mal-être profond au sein de la société française. Les manifestations, bien que réprimées par les forces de l'ordre, témoignent d'une volonté de changement. Alors que le nouveau gouvernement prend ses marques, l'avenir politique semble incertain, avec une population prête à se battre pour ses droits.