Le Premier ministre François Bayrou sera entendu par la commission d’enquête parlementaire sur l’affaire Bétharram le 14 mai. Un ancien gendarme a affirmé qu’un magistrat lui avait évoqué une intervention de Bayrou lors d'une enquête sur des viols en 1998. Ces révélations suscitent de nombreuses interrogations.
Alain Hontangs, un ex-gendarme, a réitéré ses propos lors d'une audition, affirmant qu'un juge lui avait parlé d'une intervention de François Bayrou. Ce dernier avait déjà nié toute implication, déclarant n’avoir jamais agi dans cette affaire.
Au cours de son témoignage, Hontangs a précisé que le juge Christian Mirande lui avait signalé une demande du procureur général de retarder la présentation du père Pierre Silviet-Carricart. Ce dernier est accusé de viol par un ancien élève, ce qui a conduit à une enquête approfondie.
Alain Hontangs a mentionné qu'il n'était pas le seul à avoir entendu parler de cette intervention. Un ancien collègue lui a confirmé qu'il était également au courant, ce qui soulève des doutes sur la transparence de l'enquête. Hontangs a exprimé sa surprise quant à l'implication du procureur à ce stade.
Le juge Mirande a également été interrogé par la commission. Il a reconnu que le procureur général avait demandé un délai, mais n’a pas pu confirmer une intervention de François Bayrou. Ces contradictions alimentent les spéculations autour de l'affaire.
Le père Carricart a été mis en examen et écroué, mais a été libéré sous contrôle judiciaire. Alain Hontangs a révélé un courrier du procureur général, qui justifiait cette décision. Ce document a ouvert la voie à des investigations supplémentaires, car d'autres victimes potentielles avaient été évoquées.
Le juge Mirande a indiqué qu'il n'était pas au courant de ce courrier. Malgré la découverte de nouvelles victimes, la situation s'est compliquée avec le départ du père Carricart pour Rome et son suicide, ce qui a laissé un goût amer aux enquêteurs.
Le juge Mirande a également évoqué sa rencontre avec François Bayrou, alors député. Il a affirmé que Bayrou était venu pour discuter de son fils, qui fréquentait l'établissement. Cette déclaration contredit la version de Bayrou, qui a nié avoir eu des échanges à ce sujet.
Mirande a souligné l'inquiétude de Bayrou concernant les accusations portées contre le père Carricart. Ces témoignages mettent en lumière des zones d'ombre dans le traitement de l'affaire et soulèvent des questions sur l'implication de personnalités politiques.
L'affaire Bétharram continue de susciter de vives réactions et interrogations. Les témoignages d'Alain Hontangs et du juge Mirande remettent en question la transparence et la gestion de cette affaire. François Bayrou devra répondre aux accusations, et l'enquête parlementaire pourrait apporter de nouvelles révélations.