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Affaire de Violences Sexuelles à Bétharram : Cinq Minutes pour Comprendre la Controverse Entourant François Bayrou

Publié le : 13 février 2025

Introduction

Les récentes révélations concernant François Bayrou ont suscité une forte polémique. Accusé d'avoir connaissance de violences au sein de l'établissement Notre-Dame-de-Bétharram, le Premier ministre maintient qu'il n'était pas au courant des faits graves qui se seraient produits entre 1970 et 1990.

Les accusations de violences à Bétharram

Début 2024, plus de cent anciens élèves ont saisi la justice pour dénoncer des violences physiques et sexuelles subies au collège-lycée Bétharram. Ces faits, commis par des prêtres et des surveillants, auraient eu lieu entre 1970 et 1990. Une enquête a été ouverte par le parquet de Pau, révélant que 112 personnes se sont déclarées victimes.

Avant cette dénonciation collective, une plainte en 1996 avait déjà signalé des violences physiques d'un surveillant sur un enfant. Ce dernier avait subi une violente gifle, entraînant une perte d'audition de 40 %. En 1998, le père Carricart, ancien directeur, a été mis en examen pour viol, mais il s'est suicidé avant le procès.

Les connaissances de François Bayrou

Une enquête de Mediapart a révélé que François Bayrou avait connaissance des accusations dès la fin des années 1990. À l'époque ministre de l'Éducation nationale, il aurait été informé par une enseignante et une victime des abus. En 1998, il a rencontré le juge chargé de l'affaire, exprimant son inquiétude concernant la scolarisation de son fils à Bétharram.

Malgré ces informations, Bayrou insiste sur son ignorance des faits. Il déclare qu'il n'a jamais été informé de violences, affirmant que ses enfants n'auraient pas été scolarisés dans un établissement où de tels abus auraient été suspectés.

La défense de François Bayrou

Interrogé à l'Assemblée nationale, François Bayrou a nié avoir eu connaissance des violences. Il a présenté deux arguments pour soutenir son ignorance. D'abord, il a quitté le ministère de l'Éducation nationale avant le dépôt de la première plainte en décembre 1997. Ensuite, il a affirmé qu'il n'aurait pas scolarisé ses enfants dans un établissement où des abus étaient connus.

Il a reconnu un incident impliquant un surveillant, mais a nié connaître le père Carricart. Bayrou, qui qualifie les accusations de fausses, a annoncé son intention de déposer une plainte en diffamation.

Les réactions de l'opposition et des victimes

L'opposition, notamment LFI, a dénoncé un scandale d'État et a appelé à la démission de François Bayrou. Les critiques soulignent qu'il aurait dû signaler les faits à la justice. Les victimes demandent des comptes sur les défaillances de contrôle des établissements privés sous contrat.

Me Thierry Sagardoytho, avocat d'une victime, a affirmé que Bayrou devait être au courant des abus, soulignant que les châtiments corporels étaient connus. Les élus et les victimes lui reprochent de ne pas avoir déclenché l'article 40 du code de procédure pénale pour signaler les faits.

Conclusion

La situation entourant François Bayrou et les accusations de violences à Notre-Dame-de-Bétharram soulève de nombreuses questions. Les témoignages de victimes et les révélations de Mediapart mettent en lumière un passé troublant. Alors que Bayrou défend son innocence, la pression de l'opposition et des victimes continue de croître.

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