Le Premier ministre François Bayrou se retrouve face à une motion de censure ce mercredi. Cette situation survient deux mois après la chute de son prédécesseur Michel Barnier. Bayrou a utilisé à deux reprises l’article 49.3 de la Constitution concernant le budget de l’État et le projet de loi de finances de la Sécurité sociale.
Les députés du socle commun, incluant le camp présidentiel et la Droite Républicaine, ne voteront pas la censure. Cependant, si toutes les oppositions s'unissent, le gouvernement pourrait tomber. Il faut atteindre 289 voix pour que cela se produise, alors qu'un siège est vacant parmi les 577.
Le Rassemblement National (RN) ne devrait pas soutenir la censure. Bien que la position officielle ne soit pas encore décidée, Jordan Bardella a suggéré qu'ils ne voteraient pas contre Bayrou, soulignant l'importance d'éviter l'instabilité.
Le Parti socialiste a décidé de ne pas censurer le gouvernement Bayrou. Cette décision a été prise à l'unanimité en Bureau national. Olivier Faure, premier secrétaire, a expliqué qu'ils souhaitent un budget pour la France, tout en exprimant leur désapprobation envers le gouvernement.
Faure a précisé que leur choix vise à garantir l’intérêt général, même s'ils n'ont aucune bienveillance envers le Premier ministre. Le PS souhaite éviter une instabilité qui pourrait nuire au pays.
Les Insoumis, à l'origine de la motion de censure, sont fermement opposés au gouvernement. Jean-Luc Mélenchon a dénoncé le PS pour sa non-censure, la qualifiant de trahison. Les socialistes, selon lui, rompent leurs engagements envers leurs électeurs.
Éric Coquerel, président de la commission des finances de LFI, a également critiqué la position du PS, incitant ses députés à ignorer les directives de leur parti.
Du côté des Écologistes, la secrétaire nationale a confirmé leur intention de censurer François Bayrou. Elle a souligné que le budget actuel a amputé l'écologie de 3,3 milliards d'euros. Cela justifie, selon elle, leur vote de censure.
Le Parti Communiste Français (PCF) a également annoncé qu'il voterait pour la censure. Ce soutien à l'opposition renforce les chances de succès de la motion.
La situation politique est tendue autour de François Bayrou. La motion de censure pourrait entraîner des changements significatifs dans le gouvernement. Les décisions des différents partis, notamment du RN, du PS, et des Insoumis, joueront un rôle crucial dans l'issue de cette affaire. L'instabilité politique reste un enjeu majeur pour l'avenir de la France.