Un nouveau rapport de renseignement américain révèle que le programme nucléaire de l'Iran a été retardé de seulement quelques mois après une frappe américaine. Ce rapport contredit les déclarations de Donald Trump, qui affirmait que ce programme avait été « complètement et totalement anéanti ». Deux sources proches de l'évaluation initiale ont partagé ces informations.
Le rapport préliminaire, émis par l'Agence de renseignement de la défense (DIA), remet en question les affirmations de Trump et du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu concernant l'état des installations nucléaires iraniennes. Bien que les frappes de samedi sur les sites de Fordow, Natanz et Isfahan aient causé des dommages significatifs, les installations n'ont pas été totalement détruites.
Il est également rapporté qu'une partie de l'uranium hautement enrichi d'Iran avait été déplacée avant les frappes et a survécu. De plus, les centrifugeuses iraniennes restent largement intactes, ce qui soulève des questions sur l'efficacité des frappes.
La Maison Blanche a vigoureusement contesté ce rapport, le qualifiant de « totalement erroné ». La porte-parole Karoline Leavitt a déclaré que la fuite de cette évaluation visait à discréditer Trump et à diminuer l'importance de l'opération militaire. Elle a insisté sur le fait que les frappes avaient entraîné une obliteration totale des capacités nucléaires iraniennes.
Trump a lui-même affirmé que les frappes avaient « totalement détruit » les sites nucléaires et qu'Iran ne pourrait jamais les reconstruire. Il a justifié ces attaques comme nécessaires pour empêcher l'Iran de développer une arme nucléaire.
Dans une déclaration télévisée, Netanyahu a exprimé sa gratitude envers Trump, qualifiant l'implication des États-Unis de « historique ». Il a réitéré sa promesse de longue date que l'Iran ne disposerait pas d'armes nucléaires, affirmant que le programme nucléaire iranien avait été « ruiné ». Cette déclaration a été bien accueillie par les alliés de l'Amérique.
Les agences de renseignement américaines, notamment la CIA et le Bureau du Directeur du renseignement national (ODNI), ont refusé de commenter l'évaluation de la DIA, qui est responsable de la production de renseignements sur les capacités militaires étrangères.
Ce rapport a été discuté au moment où des briefings classifiés sur le sujet ont été annulés pour les membres de la Chambre des représentants et du Sénat américain. Les démocrates ont souligné qu'il n'existait aucune preuve soutenant les affirmations de Trump concernant la destruction du programme nucléaire iranien.
Le leader démocrate de la Chambre, Hakeem Jeffries, a déclaré qu'il n'y avait « aucune preuve » que le programme nucléaire avait été complètement anéanti. Cette déclaration souligne les tensions persistantes autour des informations sur le programme nucléaire iranien.
En somme, le rapport de renseignement américain remet en question les allégations de destruction totale du programme nucléaire iranien. Les implications de cette évaluation pourraient avoir des répercussions sur les relations internationales et la sécurité régionale. Les déclarations contradictoires entre les responsables américains et israéliens soulignent la complexité de la situation en Iran.