Alors que les frappes aériennes s'intensifient, de nombreux Iraniens se dirigent vers les frontières. Certains fuient le pays pour échapper aux attaques, tandis que d'autres tentent d'entrer en Iran pour retrouver leurs familles. Après plusieurs jours de coupures d'internet, il est devenu impossible de les contacter.
Des familles traînent des valises et poussent des poussettes à travers un poste frontière fortement sécurisé, comme le passage Kapikoy-Razi avec la Turquie. Certains fuient les frappes aériennes, tandis que d'autres cherchent à rejoindre leurs proches. Avec l'espace aérien iranien fermé, ces familles n'ont d'autre choix que d'utiliser des points de passage reculés.
Ali Sadra Souf, qui tentait de traverser à ce poste, a déclaré : "Nous devons aller en Iran et être avec notre famille… mais peut-être que nous repartirons." En vacances en Turquie, il a été pris dans le conflit qui a éclaté le 13 juin.
La situation à Téhéran est alarmante. Un jeune homme de 25 ans a rapporté avoir entendu entre 10 et 15 explosions autour de chez lui. Craignant des représailles, il a choisi de rester anonyme. Les Iraniens expriment des opinions variées sur les tensions croissantes, mais tous s'accordent à dire que leur vie est perturbée par les frappes israéliennes.
Les frappes sont censées viser des sites militaires, mais la peur et l'incertitude règnent. Le gouvernement iranien a imposé un blackout internet, rendant la communication difficile. Cela a entravé la diffusion d'informations précises sur les conséquences des frappes.
Le ministère de la Santé iranien a rapporté environ 400 morts et plus de 3 000 blessés suite aux frappes israéliennes. Cependant, un groupe basé à Washington estime que le nombre de victimes serait supérieur à 800. Parmi les morts, on compterait des civils et des membres des forces de sécurité.
Un homme, Hamed, a décrit la situation chaotique lors de son exode de Téhéran. Il a signalé des routes congestionnées et des accidents fréquents. Le manque d'accès à l'information a aggravé la situation, rendant difficile la compréhension des événements en cours.
Les opinions divergent quant à la responsabilité des tensions croissantes. Certains Iraniens espèrent que les frappes israéliennes affaibliront le régime. Une femme de 70 ans, Homa, a exprimé son souhait que cette guerre mette fin à la dictature de la République islamique.
Elle a décrit un climat de peur à Téhéran, avec des contrôles fréquents et des voitures fouillées. Malgré les dangers, beaucoup espèrent un changement, mais la crainte de représailles reste omniprésente.
La situation en Iran est critique, marquée par des frappes aériennes et une répression violente. Les Iraniens, divisés sur les causes des tensions, partagent une expérience commune de peur et d'incertitude. La recherche de paix et de sécurité reste leur priorité, alors que le conflit continue de s'intensifier.