Des fumées et des flammes ont été observées dans les banlieues sud de Beyrouth suite à des frappes aériennes israéliennes. Ces attaques visent à cibler la production de drones par le groupe Hezbollah. L'attaque a eu lieu jeudi soir, à la veille de l'Eid Al Adha, une fête importante dans l'Islam.
Les Forces de défense israéliennes ont déclaré avoir identifié une unité de Hezbollah produisant "des milliers" de drones dans des installations souterraines, financées par des "terroristes iraniens". Cette offensive s'est déroulée malgré un cessez-le-feu en vigueur entre Israël et le groupe armé depuis six mois.
Le Premier ministre libanais, Nawaf Salam, a fortement condamné les frappes, les qualifiant d'attaque systématique contre la sécurité et l'économie du pays. Il a souligné que ces actions se produisent à un moment délicat, à l'approche des fêtes et de la saison touristique.
Le président libanais, Joseph Aoun, a décrit les frappes comme une violation flagrante d'un accord international, survenant la veille d'un festival religieux sacré. Ses déclarations reflètent l'indignation croissante face à la situation sécuritaire dans le pays.
Selon l'armée israélienne, l'utilisation extensive des drones par Hezbollah est au cœur de ses attaques contre Israël. Ces activités sont considérées comme une violation manifeste des accords entre Israël et le Liban. Cependant, Hezbollah n'a pas encore réagi à ces accusations.
Un porte-parole de l'armée israélienne a même ordonné l'évacuation des résidents dans certains quartiers, indiquant la proximité d'infrastructures liées à Hezbollah. Cette situation a suscité des inquiétudes parmi les habitants de la région.
Avant la guerre Israël-Gaza, Israël et le groupe Hezbollah soutenu par l'Iran avaient connu plus d'un an d'hostilités transfrontalières. Cela a abouti à une intense campagne de bombardement israélienne et à une incursion terrestre dans le sud du Liban, entraînant la mort d'environ 4 000 personnes, dont de nombreux civils.
Suite à ces événements, plus de 1,2 million de résidents ont été déplacés. Israël a justifié son intervention militaire comme nécessaire pour démanteler les installations de Hezbollah près de la frontière, affirmant que la mission de maintien de la paix de l'ONU avait échoué.
Depuis la fin de l'accord de cessez-le-feu en novembre, Israël a mené plusieurs frappes aériennes en Liban, ciblant des installations liées à Hezbollah. En avril, Israël a attaqué un entrepôt de "missiles guidés de précision" dans la même région de Dahieh.
Le gouvernement libanais a déclaré que ces attaques, ainsi que la présence continue de soldats israéliens dans le sud du Liban, constituent des violations de la trêve. Hezbollah a intensifié ses activités après l'attaque de Hamas en octobre 2023, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens à Gaza.
Les frappes israéliennes sur Beyrouth sud soulignent une escalade des tensions dans la région. Les réactions des dirigeants libanais montrent une préoccupation croissante face à la situation sécuritaire. Alors que les hostilités se poursuivent, l'avenir de la paix dans la région demeure incertain.