Le nombre d'actes importants réalisés par un infirmier a suscité des soupçons au sein de la CPAM. Ce professionnel, accompagné de trois femmes âgées de 41 à 52 ans, a été placé en garde à vue le 10 juin à Créteil. Ils sont accusés d’avoir mis en place un système de fraude entre 2019 et 2025, affectant plusieurs caisses d’assurance maladie.
Le préjudice total est estimé entre 600 000 et un million d'euros. Le responsable du cabinet de soins, situé à Fresnes, aurait employé du personnel non diplômé et en situation irrégulière pour fournir des soins à des patients. Cette affaire a commencé lorsque la Caisse primaire d’assurance maladie a déposé une plainte.
Les agents de la CPAM ont été intrigués par la capacité de cet infirmier à traiter un nombre impressionnant de patients chaque jour. Pour y parvenir, il aurait dû avoir un don d’ubiquité. Les enquêtes ont révélé qu'il facturait ces soins en laissant croire qu'il intervenait lui-même à domicile.
Une source proche du dossier a précisé que le quinquagénaire employait des personnes non qualifiées, souvent en situation irrégulière. Ces employés n’étaient pas déclarés et étaient rémunérés par des comptes Revolut, ouverts au nom de salariés du cabinet. Cela a permis aux forces de l’ordre d'établir un lien direct avec la fraude.
Les suspects ont été convoqués par la police judiciaire pour des auditions. Lors de ces entretiens, ils ont affirmé avoir simplement suivi les instructions de leur patron. L’une des complices a reconnu être au courant des irrégularités, tandis qu'une autre a nié tout savoir à ce sujet.
Le patron a, quant à lui, rejeté la responsabilité sur ses collaboratrices, affirmant qu'il n'avait jamais embauché de personnel non qualifié. Ces déclarations ont suscité des doutes quant à la véracité de ses affirmations.
Les enquêteurs ont également mis en lumière que beaucoup de revenus des suspects n'avaient pas été déclarés aux impôts. En conséquence, les autorités ont procédé à la saisie de quatre biens immobiliers d’une valeur de 700 000 euros, ainsi que de 58 000 euros en liquidités sur des comptes bancaires.
Le quatuor a été déféré devant le parquet de Créteil et a été remis en liberté sous contrôle judiciaire, avec une convocation devant le tribunal correctionnel. Cette affaire met en lumière des pratiques frauduleuses au sein du secteur de la santé.
Cette affaire de fraude à la CPAM souligne les défis auxquels fait face le système de santé. Les investigations en cours pourraient révéler d'autres irrégularités et renforcer la lutte contre la fraude. La vigilance des autorités reste essentielle pour protéger les caisses d'assurance maladie et garantir des soins de qualité aux patients.