Vingt des 25 accusés du procès de Gürtel reconnaissent les délits de fraude fiscale et de blanchiment

Reconnaissance des Accusés dans le Cas Gürtell

Vingt des 25 accusés dans l'affaire Gürtell ont informé l'Audience Nationale qu'ils reconnaissent les crimes de fraude fiscal et de blanchiment d'argent. Parmi eux se trouvent les deux principaux responsables, Francisco Correa et Pablo Crespo. Ce lundi, l'Audience Nationale a ouvert le dernier procès de cette affaire, qui a été divisée en 13 parties.

Le procès concerne des infractions fiscales et de blanchiment d'argent réalisées par un réseau de corruption. Ce réseau a été impliqué dans des pots-de-vin versés à des fonctionnaires du Parti Populaire pour obtenir des contrats entre 1998 et 2009. Les accusés espèrent réduire leurs peines en reconnaissant les faits.

Peines et Responsabilités

Correa et Crespo font face à une demande de peine de 77 ans de prison, la plus élevée. Correa, actuellement en semi-liberté après avoir purgé 10 ans, a permis le déblocage de ses comptes en Suisse pour rapatrier 20,7 millions d'euros. Cet argent est destiné à réparer le dommage causé et à assumer sa responsabilité civile.

Crespo, dans sa déclaration, a affirmé qu'il déduisait comme dépenses ce qui était en réalité des cadeaux à des autorités ou à des membres du Parti Populaire. Les accords avec le parquet ont été fréquents dans les derniers procès liés à cette affaire.

Fraude Fiscale Reconnaître par Correa

Francisco Correa a admis au tribunal qu'il n'a jamais payé d'impôts depuis la création de son réseau en 1999. Il a également précisé qu'il n'a jamais fait sa déclaration de revenus en Espagne. Pour éviter de payer des impôts, il a déplacé son argent dans des pays comme la Suisse, Miami et les Îles Caïmans.

Correa a déclaré avoir payé 300 000 euros à une femme, Carmen L.H., pour qu'elle l'aide à obtenir une résidence au Panama. Cela devait lui permettre d'éviter de déclarer ses revenus en Espagne. Cependant, il a ajouté qu'il n'a pas pu ouvrir de compte au Panama car il a été arrêté par le juge Garzón.

Accusations de Fraude

Correa a également affirmé que Carmen L.H. l'a escroqué en lui prenant de l'argent sans lui obtenir la résidence promise. Cette situation met en lumière les manigances derrière le réseau de corruption. Les révélations de Correa soulignent l'ampleur de la fraude fiscale.

Conclusion

Le procès Gürtell révèle des faits graves de corruption et de fraude fiscale au sein du Parti Populaire. Les reconnaissances des accusés pourraient influencer les décisions judiciaires. Cette affaire continue de susciter l'intérêt du public et des médias, mettant en avant les enjeux de la transparence et de la responsabilité dans la politique espagnole.