Les fabricants de voitures disposent désormais de trois ans pour atteindre leurs objectifs de réduction des émissions de CO2. Cette décision marque un tournant dans la transition verte, évitant ainsi des amendes potentielles de 15 milliards d'euros. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé cette flexibilité tant attendue par les entreprises.
La réglementation impose une réduction de 15% des émissions de CO2 dès cette année par rapport à 2021. Von der Leyen a précisé qu'une enmienda à la norme des émissions sera proposée ce mois-ci. Cela permettra aux entreprises de respecter les objectifs tout en bénéficiant d'un respire supplémentaire pour l'industrie automobile.
Les marques ont fait pression pour cette flexibilité, affirmant qu'elles ne pouvaient pas atteindre ces objectifs sans augmenter la proportion de véhicules électriques ou hybrides. Cependant, la vente de tels véhicules reste limitée, en raison de leur coût élevé, surtout pour ceux fabriqués en Europe.
Les conséquences de cette flexibilité sont significatives. Les fabricants craignent que des amendes élevées aggravent leur situation financière, entraînant des coûts supplémentaires et une réduction de leur capacité d'innovation. Cela pourrait également nuire à leur compétitivité face aux fabricants asiatiques et américains.
Cette décision intervient peu après un paquet de simplification présenté par la Commission. Bien que la vice-présidente Teresa Ribera ait tenté de minimiser l'impact de ce changement, les déclarations de Von der Leyen indiquent une réduction des obligations liées à la transition.
Lors d'une conférence de presse, Ursula von der Leyen a également annoncé un plan pour augmenter les dépenses militaires en Europe. Elle a souligné la nécessité d'un renforcement des capacités de défense pour garantir une paix durable. Cela implique un financement accru via les budgets des États membres.
La Commission souhaite activer la clause de sauvegarde nationale, permettant aux investissements en défense de ne pas être comptabilisés dans le déficit excessif. Cela vise à protéger les pays de sanctions potentielles de la part de Bruxelles.
En résumé, la décision de prolonger le délai pour la réduction des émissions de CO2 est un changement majeur pour l'industrie automobile. Cela offre un répit aux fabricants tout en maintenant des objectifs clairs. Parallèlement, les initiatives pour augmenter les dépenses militaires visent à renforcer la sécurité européenne. Ces développements montrent une volonté d'équilibrer durabilité et compétitivité dans un environnement économique difficile.