Le groupe Freixenet et les sindicats ont signé un accord mercredi concernant l'Expediente de Régulation de l'Emploi (ERE). Cet accord a mis fin à la grève des travailleurs qui s'était déroulée la semaine dernière dans tous leurs centres de travail. Initialement, les syndicats menaçaient de prolonger la grève jusqu'au 10 juin.
Concrètement, l'accord stipule que l'ERE touchera 154 travailleurs, au lieu des 180 prévus au départ. Cela inclut 99 employés de Freixenet et 55 de Segura Viudas, une autre marque de cava et de vin. Antonio Domínguez, porte-parole du secteur du cava pour CCOO, a précisé que l'accord inclut une trentaine de préretraites.
Les autres départs seront couverts par des basses volontaires, qui recevront une indemnisation de 50 jours par année travaillée, sans plafond de mensualités. On estime que 40 % des personnes concernées par cette mesure ont plus de 20 ans d'ancienneté dans l'entreprise.
Les travailleurs qui choisissent la préretraite recevront entre 75 % et 80 % de leur salaire via un plan de revenus, jusqu'à 63 ans. Ce préaccord, annoncé par Domínguez à l'agence Efe, a été soumis à l'approbation des employés ce matin. La grève a également été annulée, bien que les syndicats aient menacé de la maintenir jusqu'au 10 juin.
Domínguez a exprimé sa satisfaction, déclarant que la réduction de l'effectif serait "non traumatique". Il a ajouté que si un bon accord d'indemnisation était atteint, des basses volontaires seraient possibles.
Concernant la réaffectation des travailleurs dans d'autres sites de production à l'étranger, l'accord prévoit la création d'une commission pour gérer ces décisions. Le groupe Freixenet n'a pas souhaité commenter les négociations en cours.
La crise chez Freixenet a débuté à la fin d'avril, lorsque l'entreprise a annoncé un ERE pour licencier "un maximum de 180 personnes", soit 24 % de son effectif national. Dans son communiqué, la société catalane a justifié cette décision par la nécessité de réorganiser ses opérations de production, face à une crise sans précédent.
Cette crise est due aux dernières sécheresses qui ont touché le secteur, entraînant une augmentation des coûts et un manque de matières premières. Ce n'est pas le premier ajustement de personnel pour cette entreprise qui compte environ 700 employés.
En 2024, Freixenet avait déjà mis en place un Expediente de Régulation Temporaire de l'Emploi (ERTE) en raison de difficultés économiques, techniques et organisationnelles. Ces difficultés étaient liées à la crise climatique et aux conséquences à long terme de la sécheresse.
L'accord entre Freixenet et les syndicats représente une étape importante pour l'entreprise et ses employés. Bien que des licenciements soient inévitables, les mesures prises visent à atténuer l'impact sur les travailleurs. La situation reste cependant délicate, et l'avenir du groupe dépendra de sa capacité à naviguer dans cette crise.