Dans le restaurant Shisomen, la plupart des clients commandent un ramen végétalien, un plat qui aurait ravi même le plus tristement célèbre résident de ce quartier, Adolf Hitler. Ce lieu historique, autrefois la Chancellerie du Reich, se trouve aujourd'hui dans une zone urbaine banale de Berlin.
Le 30 avril 1945, la Chancellerie était en ruines, assiégée par les soviétiques. Les derniers fidèles de Hitler ont transporté son corps sans vie, ainsi que celui d'Eva Braun, dans le bunker situé sous le jardin. Ce refuge, connu sous le nom de Führerbunker, avait été construit pour résister à des semaines d'isolement.
Dans ce bunker, Hitler a mis fin à ses jours avec un tir de Walther PPK, son arme préférée. Son corps a été brûlé avec des quantités massives de carburant, tandis que d'autres corps, comme ceux de Joseph et Magda Goebbels, ont également été incinérés à proximité.
Les premiers soldats soviétiques à entrer dans ce bunker n'étaient pas des vétérans aguerris, mais un groupe de femmes militaires. Elles ont découvert des nazis morts, assis dans des fauteuils, et ont capturé un technicien qui a confirmé la mort de Hitler. Les soviétiques ont alors commencé à fouiller les lieux pour récupérer des objets personnels.
Des souvenirs de guerre ont été pillés, notamment des parfums et des vêtements. Ce fut le début d'une série de pillages, souvent réalisés par les soldats de l'Armée rouge, désireux d'emporter un souvenir de ce lieu emblématique.
La mort de Hitler a marqué la fin d'une ère et le début d'une nouvelle dynamique géopolitique. Les alliances se sont formées de manière inattendue, avec des pays comme la France et l'Allemagne, ou les États-Unis et le Japon, unis par des intérêts communs. La Seconde Guerre mondiale avait été déclenchée par Hitler et Staline en 1939, et leur alliance a laissé des cicatrices durables.
Les restes de la Chancellerie ont été démolis en 1949, mais le bunker est resté intact, malgré plusieurs tentatives de destruction. Dans les années 80, des projets de construction ont tenté de détruire le site, mais le bunker demeure, caché et scellé comme un sarcophage.
Aujourd'hui, des antiquaires proposent des objets prétendument issus du pillage du Führerbunker, bien que 99,9 % de ces articles soient des contrefaçons. Un des rares objets authentiques est l'aigle en bronze qui surplombait la Chancellerie et qui est maintenant exposé au Imperial War Museum de Londres.
Un vieux peuplier reste le seul témoin de ce jardin de 1945, tandis que le reste a été détruit par les combats ou par la construction du Mur de Berlin. Les mémoriaux, comme celui des Juifs assassinés, rappellent l'horreur de cette époque.
Le site où Hitler a mis fin à ses jours continue de susciter des spéculations et des théories du complot. Cependant, les récits des témoins de l'époque concordent. La chute du régime nazi a laissé un héritage complexe, et le monde a dû se reconstruire après les horreurs de la guerre. Aujourd'hui, Berlin est un symbole de mémoire et de résilience.