Plus de 80 femmes afghanes qui ont fui les talibans pour poursuivre des études supérieures à Oman font face à un retour imminent en Afghanistan. Cette situation découle du gel des programmes d'aide étrangère décidé par l'administration Trump.
Les bourses de ces étudiantes, financées par l'USAID, ont été abruptement annulées suite à un gel de financement. Une étudiante a déclaré : "C'était déchirant." Les restrictions imposées par les talibans sur l'éducation des femmes sont devenues de plus en plus strictes depuis leur retour au pouvoir.
Des milliers de femmes afghanes ont pu étudier à l'étranger grâce à l'USAID, mais de nombreux programmes sont désormais suspendus. Les étudiantes à Oman ont déjà été informées de leur retour imminent, suscitant une grande inquiétude.
Les étudiantes ont lancé un appel urgent à la communauté internationale pour qu'elle intervienne. Elles ont exprimé le besoin de protection immédiate et d'opportunités de réinstallation dans un pays sûr. "Nous avons besoin d'une aide financière," a déclaré l'une d'elles.
Les courriels reçus par les étudiantes indiquent que leurs bourses ont été "discontinuées". Ce message a provoqué une grande détresse parmi elles, qui craignent pour leur avenir.
Si elles sont renvoyées, ces femmes pourraient faire face à des conséquences sévères, notamment la perte de leurs rêves d'éducation. "Nous ne pourrons pas étudier et nos familles pourraient nous forcer à nous marier," a averti une étudiante.
Le régime taliban a intensifié sa répression contre les femmes qui militent pour leur droit à l'éducation. De nombreuses militantes ont été battues et menacées, ce qui rend leur retour encore plus périlleux.
Le gouvernement taliban affirme travailler sur la question de l'éducation des femmes, tout en défendant ses politiques. Une étudiante a déclaré : "L'Afghanistan vit un apartheid de genre, excluant systématiquement les femmes de leurs droits fondamentaux."
Les bourses étaient censées financer leur éducation jusqu'en 2028. "On nous avait dit de ne pas rentrer en Afghanistan avant 2028, et maintenant on nous demande d'y retourner," a déploré une autre étudiante.
Ces femmes afghanes, qui ont cherché à échapper à un avenir sombre, se retrouvent maintenant dans une situation critique. Elles espèrent encore une intervention internationale pour garantir leur sécurité et leur droit à l'éducation.