Le gouvernement fédéral du Canada a annoncé qu'aucune arme à feu interdite n'a été envoyée en Ukraine, malgré une promesse faite par le passé. Actuellement, plus de 12 000 armes ont été récupérées dans le cadre d'un programme de rachat, mais aucune n'a encore été destinée à l'effort de guerre ukrainien.
Malgré les engagements du gouvernement Trudeau en décembre, aucune arme n'a été envoyée en Ukraine. Ce programme de rachat a été lancé pour soutenir la lutte contre l'invasion russe, mais les résultats sont jusqu'à présent décevants.
La promesse a été faite par le ministre de la Défense de l'époque, Bill Blair, accompagné de Jean-Yves Duclos et Dominic LeBlanc. Cependant, seuls quelques-uns de ces ministres sont encore en fonction, ce qui soulève des questions sur la mise en œuvre de cette initiative.
Des experts ont exprimé des inquiétudes quant à la planification de ce programme. Ils estiment qu'il semble désordonné et qu'il pourrait être une tentative de générer du soutien pour les politiques controversées du gouvernement sur les armes à feu. Ces préoccupations sont amplifiées par les retards dans la mise en œuvre du rachat.
En effet, six mois après l'annonce, aucune arme n'a été envoyée en Ukraine. Le ministère de la Sécurité publique a déclaré qu'il continuait à travailler pour identifier les armes interdites pouvant être envoyées.
Le programme de rachat a été prévu depuis mai 2020, lorsque certaines armes ont été interdites. Initialement, environ 1 500 modèles ont été bannis, un nombre qui a ensuite été élargi à plus de 2 000. Malgré ces retards, la première phase du rachat a commencé en novembre 2024.
Ce programme vise à racheter les stocks restants d'armes interdites auprès des entreprises éligibles, en les compensant pour la valeur de l'arme avant de les détruire, sauf pour celles destinées à l'Ukraine.
Le programme de rachat a suscité des réactions partagées. Les groupes de contrôle des armes soutiennent cette initiative, tandis que les chasseurs et tireurs s'y opposent, arguant qu'elle cible injustement les propriétaires d'armes légales. Rod Giltaca, PDG de la Coalition canadienne pour les droits des armes à feu, a exprimé des doutes sur l'efficacité du programme.
De plus, les propriétaires d'armes attendent de voir si les politiques de Mark Carney, le nouveau Premier ministre, seront différentes de celles de Trudeau. Ils espèrent un changement positif après des années de tensions.
En résumé, le gouvernement canadien n'a pas encore réussi à tenir ses promesses concernant l'envoi d'armes à feu interdites en Ukraine. Les retards et les préoccupations des experts soulignent les défis auxquels le programme de rachat est confronté. Avec les élections à venir, les attentes des citoyens sont élevées quant à l'avenir des politiques sur les armes à feu au Canada.