Les constructeurs japonais Honda, Nissan et Mitsubishi ont annoncé jeudi la fin des discussions concernant une intégration commerciale. Initialement, les pourparlers visaient à créer une société holding conjointe, mais l'orientation a changé vers la possibilité que Nissan devienne une filiale de Honda.
Makoto Uchida, le PDG de Nissan, a expliqué que cette nouvelle direction ne permettrait pas à Nissan de réaliser son potentiel. Il a affirmé que l'entreprise visait un redressement sans l'aide de Honda, soulignant ainsi la nécessité d'une stratégie indépendante.
Toshihiro Mibe, le PDG de Honda, a exprimé sa déception lors d'une conférence de presse séparée. Il a déclaré que la fusion aurait pu offrir un potentiel énorme, mais que des actions douloureuses étaient nécessaires pour atteindre cet objectif. Les deux entreprises ont convenu de mettre fin à leur accord concernant une structure de collaboration.
Les conseils d'administration de chaque entreprise ont validé cette décision, marquant ainsi un tournant dans les discussions. Ce changement de cap a laissé les analystes perplexes quant aux avantages d'une telle fusion, étant donné les chevauchements dans leurs gammes de modèles.
Les discussions avaient été annoncées en décembre, avec l'intention de créer une société holding d'ici août. Cependant, des rapports récents dans les médias japonais ont suggéré que les négociations étaient en difficulté, certains sources indiquant que Nissan hésitait à devenir un acteur secondaire dans ce partenariat.
Malgré ces complications, Honda et Nissan ont affirmé qu'ils continueraient à collaborer sur des véhicules électriques et des voitures intelligentes, notamment la conduite autonome. Cette coopération reste essentielle dans un marché de l'automobile en pleine évolution.
Honda a récemment rapporté une baisse de sept pour cent de ses bénéfices pour la période d'avril à décembre 2024. De son côté, Nissan a connu une perte significative, entraînant la suppression de 9 000 emplois. Makoto Uchida a même accepté une réduction de salaire de 50 % pour assumer la responsabilité de ces résultats.
Pour la même période, Nissan a enregistré un effondrement de son bénéfice, passant de 325 milliards de yens l'année précédente à seulement 5,1 milliards de yens. Les prévisions pour l'année fiscale en cours indiquent des pertes potentielles de 80 milliards de yens, ce qui soulève des questions sur l'avenir de l'entreprise.
La fin des discussions entre Honda et Nissan marque un chapitre important dans l'industrie automobile japonaise. Alors que les deux entreprises cherchent à se redresser, la collaboration sur des projets innovants pourrait rester une priorité. Les défis financiers et la concurrence croissante dans le secteur des véhicules électriques continueront de façonner leurs stratégies futures.