La Commission Électorale de Roumanie a rejeté ce dimanche la candidature de l'ultranationaliste Calin Georgescu pour les élections présidentielles de mai. Cette décision a provoqué des manifestations de ses sympathisants à Bucarest. Les tensions montent alors que la situation politique devient de plus en plus instable.
Lors du premier tour des élections présidentielles roumaines, qui a eu lieu le 24 novembre, Calin Georgescu a émergé en tant que favori. Critique de l'UE et de l'OTAN, il s'oppose également à toute aide militaire à l'Ukraine. Cependant, le Tribunal Constitutionnel a annulé ces élections en raison d'accusations d'ingérence russe, un événement rare au sein de l'Union Européenne.
Suite à cette annulation, de nouvelles élections ont été convoquées pour mai, selon les informations d'AFP. La décision de la Commission Électorale de ne pas valider la candidature de Georgescu a été annoncée dans un bref communiqué, sans explications supplémentaires.
Calin Georgescu, qui était en tête des sondages avec 40% des intentions de vote, a la possibilité de contester cette décision devant le Tribunal Constitutionnel. Sur la plateforme X, le politicien de 62 ans a dénoncé "un coup direct à la démocratie dans le monde". Il a affirmé que "l'Europe est maintenant une dictature, la Roumanie vit sous la tyrannie".
Des centaines de ses partisans se sont rassemblés devant le bâtiment de la Commission Électorale. Ils ont été dispersés par les forces de sécurité utilisant des gaz lacrymogènes. Cette intervention a eu lieu après qu'un agent a été blessé par un objet lancé lors des manifestations. Les forces de sécurité ont déclaré que les manifestants avaient tenté de forcer le cordon de sécurité.
Calin Georgescu fait également face à des accusations de campagne illicite sur la plateforme TikTok. La semaine dernière, il a été inculpé pour des déclarations fausses concernant le financement de sa campagne, incitation à des actions inconstitutionnelles, organisation d'un groupe fasciste et apologie de crimes de guerre.
Le rejet de la candidature de Calin Georgescu par la Commission Électorale de Roumanie souligne les tensions politiques croissantes dans le pays. Les manifestations et les accusations portées contre lui ajoutent une couche supplémentaire de complexité à la situation. L'avenir des élections présidentielles de mai reste incertain alors que les événements continuent d'évoluer.