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Les gangs exercent un contrôle « quasi total » en Haïti, alerte l'ONU

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Contrôle des gangs en Haïti

Les gangs en Haïti ont gagné un contrôle presque total de la capitale, Port-au-Prince. Les autorités sont incapables d'arrêter la violence croissante dans cette nation caribéenne appauvrie. Des responsables de l'ONU ont exprimé leurs inquiétudes à ce sujet.

Situation alarmante

Environ 90 % de Port-au-Prince est désormais sous le contrôle de groupes criminels. Ces derniers étendent leurs attaques non seulement dans les zones environnantes, mais aussi dans des régions auparavant paisibles. Ghada Fathy Waly, directrice exécutive de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, a partagé cette information avec le Conseil de sécurité de l'ONU.

Waly a également noté que le sud d'Haïti, jusqu'à récemment épargné par la violence, connaît une augmentation significative des incidents liés aux gangs. Les groupes criminels exploitent des routes terrestres, y compris des points de passage clés, où des attaques contre la police ont été signalées.

Exploitation de la population

La population haïtienne est victime d'exploitation, de viols, d'enlèvements et de recrutements forcés par des gangs armés. Bob Rae, président du Conseil économique et social de l'ONU, a déclaré que la situation se détériore à une vitesse alarmante.

Les Haïtiens souffrent de malnutrition et font face à des conditions de famine. Les groupes criminels comblent le vide laissé par l'absence de services publics, établissant des structures de gouvernance parallèles qui paralysent le commerce légal.

Réponse internationale insuffisante

Depuis l'assassinat du président Jovenel Moïse en juillet 2021, les gangs ont gagné en puissance. Haïti n'a pas de président et n'a pas tenu d'élections depuis 2016. Une mission soutenue par l'ONU, dirigée par la police kenyane, a été envoyée, mais elle est sous-financée et sous-effectif.

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a proposé en février d'envoyer des drones et d'autres soutiens non létaux, mais cette proposition est restée sans réponse. Les experts de l'ONU avertissent que sans un soutien international accru, l'effondrement total de la présence de l'État à Port-au-Prince pourrait devenir une réalité.

Violence et sécurité

Les gangs continuent d'exercer leur pouvoir, et des groupes de sécurité privés et des milices d'autodéfense se sont multipliés. Certains tentent de protéger leurs communautés, tandis que d'autres collaborent avec les gangs. Au cours des trois derniers mois, ces groupes ont été responsables de meurtres et d'une augmentation de la violence sexuelle.

Les forces de police nationales, déjà affaiblies, font face à des tensions internes. Des experts ont signalé que les gangs continueront à avoir l'ascendant à moins qu'un soutien international plus fort ne soit fourni. En outre, certains gangs recrutent des enfants pour leurs activités illégales.

Contexte politique et humanitaire

La situation en Haïti est exacerbée par l'absence de gouvernance et par des violations des droits humains par les forces de police. Des exécutions extrajudiciaires ont été signalées, avec des membres présumés de gangs souvent exécutés sommairement.

Malgré l'embargo sur les armes, les gangs continuent d'obtenir des armes puissantes, compromettant ainsi la sécurité de la population. La communauté internationale doit agir rapidement pour éviter une détérioration supplémentaire de la situation.

Conclusion

La crise en Haïti nécessite une attention immédiate et une action concertée de la part de la communauté internationale. Les gangs ont pris le contrôle de vastes régions, exploitant la population et sapant les efforts de rétablissement de l'ordre. Sans intervention, la situation ne fera qu'empirer.

Publié le : 3 juillet 2025
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