Un nouveau rapport de Baroness Louise Casey met en lumière le fait que les autorités ont "évité" d'aborder l'ethnicité des personnes impliquées dans les gangs de grooming. Cette étude a été réalisée pour évaluer la nature et l'ampleur des abus sexuels sur enfants basés sur des groupes en Angleterre et au Pays de Galles.
Le rapport souligne que les données sur l'ethnicité ne sont pas enregistrées pour deux tiers des auteurs de ces crimes. Cela signifie que les conclusions tirées au niveau national ne sont pas suffisamment solides. La Secrétaire d'État à l'Intérieur, Yvette Cooper, a présenté ses excuses aux victimes tout en annonçant une nouvelle enquête nationale.
Baroness Casey a déclaré : "Nous, en tant que société, devons une dette à ces femmes." Elle a insisté sur le fait qu'elles n'auraient jamais dû subir de tels abus et violences pendant leur enfance. Concernant l'ethnicité, le rapport révèle que les données sont insuffisantes pour une évaluation précise.
À un niveau local, pour trois forces de police - Greater Manchester, South Yorkshire et West Yorkshire - il existe des preuves suffisantes indiquant une proportion disproportionnée d'hommes issus de milieux ethniques asiatiques parmi les suspects d'exploitation sexuelle d'enfants. Cela soulève des questions cruciales sur la manière dont ces cas sont traités.
Cooper a souligné que "ignorer les problèmes" permet aux actes criminels d'être utilisés pour marginaliser des communautés entières. Lady Casey a également insisté sur la nécessité d'examiner ces données pour ne pas nuire à la perception des communautés concernées.
Le rapport contient douze recommandations que le gouvernement s'engage à suivre. Parmi celles-ci, il est proposé que les adultes ayant des relations sexuelles avec des enfants de moins de 16 ans soient accusés de viol plutôt que de charges moins graves. Cela vise à renforcer la protection des enfants.
Une nouvelle opération criminelle nationale, supervisée par la National Crime Agency (NCA), sera lancée pour s'attaquer aux gangs de grooming. Cette opération inclura des enquêtes locales ciblées sur les abus, ce qui devrait améliorer la réponse des autorités.
Le rapport recommande également que la collecte de données sur l'ethnicité et la nationalité des suspects dans les cas d'abus sexuels sur enfants soit rendue obligatoire. Cela pourrait aider à mieux comprendre l'ampleur et la nature de ces crimes.
De plus, il est suggéré de mener des recherches sur les facteurs qui alimentent l'exploitation sexuelle des enfants par des groupes, y compris le rôle des réseaux sociaux et des dynamiques de groupe.
Yvette Cooper a présenté des excuses aux victimes au nom des autorités publiques, reconnaissant le manque de protection qui a conduit à leur souffrance. Elle a déclaré que les institutions du pays n'avaient pas réussi à prévenir ces abus au fil des décennies.
Elle a également mentionné que trop de cas de grooming avaient été classés comme des charges moins graves, ce qui a compromis la justice pour les victimes. Le rapport vise à changer cette perception et à renforcer les protections pour les enfants.
Le rapport de Baroness Casey met en lumière des lacunes dans la réponse des autorités face aux gangs de grooming. Il appelle à une prise de conscience et à des actions concrètes pour protéger les enfants et traiter les abus de manière appropriée. La mise en œuvre des recommandations pourrait marquer un tournant dans la lutte contre ces crimes.