Seize mois après que le petit ami d'Isabel Díaz Ayuso ait été prêt à reconnaître deux infractions fiscales, le fiscal général de l'État a perdu sa dernière chance d'échapper à un procès. La Salle d'Appel du Tribunal Suprême a rejeté le recours d'Álvaro García Ortiz concernant une décision du 9 juin. Ce jugement a mis fin à l'enquête et a proposé de l'inculper pour révélation de secrets.
La décision n'a pas été unanime. Elle est soutenue par deux des trois juges du Haute Tribunal qui ont examiné l'action de l'instructeur. Ce dernier a conclu qu'il s'agissait d'une action coordonnée et impulsée personnellement par le fiscal général. L'enquête a été menée par une quinzaine de juges, tous opposés à la Fiscalité, qui a demandé à plusieurs reprises l'archivage de l'affaire.
Le premier à agir fut le juge du Juzgado 28 de Madrid, où la plainte du Collège des Avocats de Madrid a été déposée. Les deux personnes impliquées dans la fuite étaient des fiscaux bénéficiant d'immunité devant le TSJ. En avril 2024, le juge Jaime María Serret a envoyé une exposition pour que le cas soit pris en charge.
Serret soutenait que les faits dénoncés justifiaient l'ouverture de diligences. Cette thèse a été validée par trois membres de la Salle d'Admission du TSJ, qui ont également admis la plainte d'Alberto González Amador. Goyena a pris en charge le dossier et a commencé à prendre des déclarations.
En juillet de l'année dernière, l'instructeur a conclu qu'il fallait également inculper le fiscal général et a transmis le dossier au Supreme, où García Ortiz était protégé. En octobre, cinq magistrats de la Salle d'Admission du Tribunal Suprême ont validé le critère du TSJ et ont confié l'instruction à Ángel Hurtado.
Deux des trois membres de la Salle qui examine le rôle de l'instructeur ont donné leur feu vert pour le procès, marquant ainsi un précédent. Le troisième membre soutenait l'estimation du recours. Le jugement rejette l'argument selon lequel d'autres auraient pu être à l'origine de la fuite.
Le jugement aborde également la question de la suppression des emails par le fiscal général. Malgré sa position, il a effacé des courriers de son compte personnel et tous ses messages WhatsApp. Cela soulève des questions sur l'intention de dissimuler des informations.
García Ortiz a exprimé des regrets concernant la suppression de ces messages, affirmant qu'ils auraient pu prouver son innocence. Cependant, la Salle a répondu avec scepticisme, soulignant que cette suppression semble avoir été faite pour cacher des informations lors d'une enquête potentielle.
Les dernières déclarations du tribunal sont préoccupantes pour García Ortiz avant le procès. La suppression intentionnelle de preuves pourrait être utilisée contre lui. Bien qu'un accusé ne soit pas obligé de coopérer, son inaction peut être interprétée comme un indice de culpabilité.
La même décision a unanimement décidé d'archiver la cause contre la procureure en chef de Madrid, Pilar Rodríguez. Le tribunal a jugé son action comme neutre et sans intention de révéler des secrets. Concernant le fiscal général, la mention d'instructions de La Moncloa a été jugée sans pertinence pour justifier son inculpation.