
Mehdi Kessaci, âgé de 20 ans, a été tragiquement assassiné dans les rues de Marseille le 13 novembre. Petit frère d'Amine Kessaci, un militant anti-narcotrafic, il rêvait d'intégrer les forces de l'ordre pour lutter contre la violence qui avait déjà frappé sa famille.
Ce jour-là, Mehdi a été fauché par quatre balles près d’une salle de concert dans le IVe arrondissement. L'assassinat, ressemblant à une exécution, pourrait être un message destiné à son frère Amine, engagé dans la lutte contre le narcotrafic.
Vers 14h30, alors qu'il venait de se garer, un commando à moto l’a pris pour cible, le touchant au thorax. Les tireurs, toujours en fuite, sont activement recherchés par la police. Le parquet de Marseille a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée.
Contrairement à son demi-frère Brahim, assassiné en décembre 2020, Mehdi n'était pas impliqué dans le narcotrafic. Le procureur de Marseille, Nicolas Bessone, a affirmé qu'il était totalement inconnu des services de police et de justice, avec un casier judiciaire vierge.
Mehdi avait pour ambition d'intégrer les forces de l'ordre. Après un premier échec au concours de gardien de la paix, il était en train de le repasser. Le maire de Marseille, Benoît Payan, a souligné son désir de refuser la violence en devenant policier.
À Frais-Vallon, le quartier d'origine de la famille Kessaci, la tristesse est palpable. Les habitants se souviennent de Mehdi comme d'un beau garçon, toujours éloigné des problèmes. Une ancienne membre d'un centre social a déclaré qu'il était un bon garçon, loin du trafic de drogue.
Les voisins affirment que la famille Kessaci a toujours refusé la violence et s'est engagée pour le bien du quartier. Cette tragédie a profondément choqué la communauté.
Les enquêteurs envisagent que le mobile de ce meurtre pourrait être lié à son frère Amine, une figure marseillaise dans la lutte contre le narcotrafic. Après la mort de Brahim, Amine a créé l'association Conscience pour aider les familles victimes de la violence des trafics.
Amine Kessaci, candidat EELV aux législatives de 2024, était sous protection policière depuis plusieurs semaines. Il avait même été exfiltré de Marseille un mois avant le drame, suite à la publication de son livre sur le narcotrafic.
Mehdi Kessaci a été tué dans des circonstances tragiques, laissant derrière lui une famille dévastée. Les autorités évaluent actuellement la nécessité de renforcer la sécurité autour de la famille. Amine Kessaci, touché par cette perte, souhaite garder le silence pour le moment.