La récente constitution de la commission chargée d'examiner les responsabilités politiques liées à l'accident minier de Cerredo a suscité de vives réactions. Cet accident, survenu le 31 mars, a causé la mort de cinq travailleurs et en a blessé quatre autres. Il a également déclenché une crise au sein du gouvernement des Asturies, dirigé par le socialiste Adrián Barbón.
La création de cette commission a été proposée par le PP et le Forum, soutenus par Vox et une députée de gauche, Covadonga Tomé. Cette dernière, ancienne de Podemos, présidera la commission, ce qui a été décidé juste avant le vote. Ce choix a été fait pour faciliter le processus d'enquête.
Le président socialiste, Adrián Barbón, avait précédemment critiqué cette commission, la qualifiant de "cirque" politique. Il a exprimé son désaccord avec cette initiative, la considérant comme un moyen de nuire au gouvernement progressiste. Malgré cela, un accord a été atteint entre les partis de gauche pour assurer la présidence de la commission à Tomé.
Du côté de la droite, le PP et le Forum ont maintenu leur unité d'action et se sont abstenus de voter, tandis que Vox a proposé son propre candidat, Gonzalo Centeno, sans succès. Les partis de gauche ont convenu de critères communs pour garantir la rigueur de l'enquête.
La commission a pour but de clarifier les circonstances de l'accident. Lors de sa première réunion, elle devra établir son plan de travail et déterminer les personnes à entendre pour enquêter sur la gestion du service des mines. L'accident serait dû à une explosion de gaz grisou, alors que la société Blue Solving aurait extrait du charbon de manière irrégulière.
Blue Solving avait obtenu une licence pour explorer des usages minéraux, mais pas pour l'extraction de charbon. Cette situation soulève des questions sur la gestion de la sécurité dans les mines et les pratiques de l'entreprise.
Au-delà de la commission parlementaire, des actions judiciaires sont également en cours. Le Juzgado de Cangas del Narcea est chargé des enquêtes. Le gouvernement des Asturies et les syndicats prévoient de se constituer parties civiles. Parallèlement, une audit des activités de l'administration minière a été lancée.
La conseillère Belarmina Díaz a démissionné pour ne pas entraver l'enquête, soulignant la pression politique à laquelle elle faisait face. Cela montre l'importance et la sensibilité de cette affaire au sein de la société asturienne.
La mise en place de cette commission d'enquête est un pas crucial pour éclaircir les événements tragiques survenus à Cerredo. Les différentes parties prenantes espèrent que cette initiative permettra de tirer des enseignements pour éviter de futurs accidents. La transparence et la rigueur seront essentielles pour rétablir la confiance dans le secteur minier.