La Union Européenne mettra fin à sa dépendance totale au gaz russe le 1er janvier 2028. Ce processus débutera le 1er janvier 2026 avec l'arrêt des contrats à court terme. La rupture des contrats à long terme devra être finalisée au plus tard le 31 décembre 2027.
Cela soulève des inquiétudes, notamment pour Naturgy et Repsol, deux entreprises espagnoles ayant des accords avec le gouvernement russe. Ces sociétés craignent que le Kremlin exige un paiement, peu importe la situation. Cependant, Bruxelles estime qu'aucune indemnisation ne sera nécessaire.
Le commissaire à l'Énergie, Dan Jorgensen, a expliqué que la rédaction des contrats a été faite pour qu'ils soient considérés comme une obligation. Il a précisé que ce n'est pas les entreprises qui violent le contrat, mais la force majeure qui intervient.
La force majeure désigne des événements imprévisibles qui empêchent une partie de respecter ses obligations. Cela peut inclure des sanctions ou des interdictions légales, rendant ainsi l'importation de gaz naturel depuis la Russie illégale.
Les contrats de fourniture à long terme incluent souvent des clauses de garantie d'achat. Cela signifie que l'acheteur doit accepter une quantité minimale de biens ou de services. Ce pourcentage varie généralement entre 70% et 100% selon le contrat.
Cependant, ces contrats peuvent également inclure des clauses permettant d'exempter l'acheteur de ses obligations en cas de force majeure. Cela protège les entreprises en cas de circonstances imprévues.
La Commission a pris un soin particulier à ce sujet en réponse aux pressions des entreprises concernées, notamment Repsol, Naturgy et Total Energy. Les contrats de Repsol et Naturgy courent jusqu'en 2038 et 2041 respectivement.
Récemment, le président de Naturgy a averti que la Russie souhaitera récupérer les paiements des contrats en cours. Dans une lettre à la présidente de la Commission, il a mentionné que les conséquences pour les entreprises européennes pourraient être irréversibles.
La transition vers une indépendance énergétique de l'Union Européenne est un processus complexe. Les enjeux financiers sont considérables, avec des montants atteignant des milliards d'euros. Les entreprises doivent naviguer prudemment dans ce paysage incertain, tout en se préparant aux défis à venir.