Un accord a été trouvé pour l'interdiction d'importer du gaz naturel russe dans l'Union européenne d'ici fin 2027. Cette décision vise à priver Moscou d'une source de financement pour sa guerre en Ukraine. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a salué cette avancée, affirmant que cela marque le début d'une nouvelle ère d'indépendance énergétique pour l'Europe.
La fin des importations est un compromis entre le Parlement européen, qui souhaitait une interdiction plus rapide, et les États membres, qui demandaient plus de temps. Le commissaire européen à l'énergie, Dan Jorgensen, s'est réjoui de cet accord, soulignant que cela mettra fin aux manipulations de marché par Poutine.
Il a ajouté que l'Union européenne se montre solidaire de l'Ukraine dans ce contexte. Cette décision est perçue comme une étape cruciale pour renforcer la sécurité énergétique de l'Europe face aux menaces russes.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a réagi en déclarant que l'Europe se condamne à des sources d'énergie plus coûteuses. Il a averti que cela entraînera des conséquences économiques pour l'UE, réduisant ainsi sa compétitivité sur le marché mondial.
Peskov a également noté que cette décision pourrait accélérer la perte de leadership économique de l'Europe. Selon lui, ces choix stratégiques vont à l'encontre des intérêts économiques des États membres.
L'interdiction des contrats à long terme pour les gazoducs entrera en vigueur le 30 septembre 2027, avec une date limite au 1er novembre 2027. Pour le gaz naturel liquéfié (GNL), l'interdiction de contrats longs sera effective dès le 1er janvier 2027. Ces mesures sont mises en place pour sanctionner la Russie et limiter son influence.
Les contrats à court terme pour le GNL et le gaz par gazoduc auront des dates d'interdiction à partir d'avril et juin 2026 respectivement. Ce calendrier doit encore être approuvé par les États membres et le Parlement, mais il ouvre la voie à un vote sans suspense.
En 2024, la part du gaz russe dans les importations de l'UE devrait descendre à 19%, contre 45 % en 2021. Cette réduction est le résultat d'efforts pour diversifier les sources d'approvisionnement, notamment en se tournant vers le gaz naturel liquéfié transporté par navire.
Bien que l'UE ait commencé à réduire ses approvisionnements par gazoducs, elle doit continuer à s'adapter pour garantir sa sécurité énergétique. Cette transition vers le GNL est essentielle pour atténuer les impacts de l'interdiction sur l'économie européenne.
En conclusion, l'accord pour interdire les importations de gaz russe d'ici 2027 représente un tournant majeur pour l'Union européenne. Cela marque une volonté claire de se libérer de l'influence russe et de renforcer la solidarité avec l'Ukraine. Les conséquences économiques seront à surveiller, mais l'UE semble déterminée à poursuivre cette voie.