En 2024, le gaz russe représentait 19% des importations gazières de l’Union européenne. La dépendance énergétique de l’Europe demeure un défi majeur. La Commission européenne a annoncé un plan pour mettre fin aux importations de gaz russe d’ici 2027.
Le commissaire européen Dan Jorgensen a déclaré : « Aujourd’hui, l’Union européenne envoie un message très clair à la Russie : plus jamais nous ne permettrons à la Russie d’utiliser l’énergie comme arme contre nous ». Ce plan a été présenté au Parlement européen pour approbation.
La Commission propose d'agir en deux temps : d’abord, l’interdiction des nouveaux contrats avec les entreprises russes d’ici 2025, puis l’arrêt total des importations de gaz d’ici 2027. Ursula von der Leyen a insisté sur la nécessité de rompre les liens énergétiques avec la Russie.
Cette feuille de route, longtemps attendue, sera soumise aux États membres pour discussion. Les préoccupations concernant une éventuelle flambée des prix de l’énergie compliquent le débat.
La part des importations de gaz russe a chuté de 45% en 2021 à 19% en 2024. L’UE s’est tournée vers le gaz naturel liquéfié (GNL), qui atteint des niveaux record. Les États-Unis dominent ce marché avec 45% des importations, tandis que la Russie représente 20%.
La Commission avait promis d'éliminer les combustibles russes d'ici 2027. La diversification des approvisionnements reste un enjeu crucial pour l’UE, qui envisage d’augmenter ses importations de GNL américain malgré des tensions commerciales.
La France, avec ses cinq terminaux de regazéification, est en première ligne. Entre 2023 et 2024, elle a augmenté ses importations de GNL russe de 81%, versant 2,68 milliards d’euros à la Russie. TotalEnergies a averti des risques d’augmentation des prix si l’énergie russe est bannie.
La question de la dépendance énergétique est complexe. Certains États, comme la Hongrie, restent proches de Moscou, tandis que d'autres deviennent de plus en plus dépendants du GNL russe.
La Commission européenne a mis en avant ses efforts pour réduire la dépendance aux combustibles fossiles russes depuis l’invasion de l’Ukraine. Un embargo sur le pétrole russe a été instauré fin 2022, réduisant les importations de 20% à 2%.
Bruxelles prévoit également des mesures contre les importations d'uranium enrichi en provenance de Russie. Dan Jorgensen a réaffirmé : « Plus jamais, nous ne permettrons à la Russie d’utiliser l’énergie comme arme contre nous ».
La stratégie de l’Union européenne pour réduire sa dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie représente un tournant décisif. Les mesures proposées visent à garantir la sécurité énergétique tout en répondant aux défis économiques. L’avenir énergétique de l’Europe dépendra de la capacité à diversifier ses sources d’approvisionnement.