Abbas appelle le Hamas à libérer les otages à Gaza après des bombardements israéliens meurtriers

Contexte de la situation à Gaza

Le président palestinien Mahmoud Abbas a lancé un appel urgent au Hamas pour la libération des derniers otages à Gaza. Il a souligné que « notre peuple en paie le prix, pas Israël ». Cette déclaration fait suite à des bombardements israéliens qui ont causé la mort de 25 personnes, laissant derrière eux des corps calcinés et des victimes ensevelies sous les décombres.

Depuis que le Hamas a pris le pouvoir à Gaza en 2007, Mahmoud Abbas n'exerce plus d'autorité sur ce territoire. Depuis Ramallah, il a accusé le Hamas de fournir à Israël « des prétextes pour commettre ses crimes », citant la détention d'otages comme le plus flagrant de ces prétextes.

Réactions et tensions entre factions

Utilisant un langage très vulgaire, Abbas a qualifié les dirigeants du Hamas de « fils de chiens ». En réponse, Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas, a dénoncé ces propos comme insultants et a accusé Abbas de rejeter la responsabilité des crimes israéliens sur les Palestiniens.

La situation s'est intensifiée avec la publication par la branche armée du Hamas d'une vidéo d'un otage israélien. Dans cette vidéo, l'otage demande au gouvernement israélien d'agir pour sa libération, alors que 58 des 251 personnes enlevées sont toujours retenues à Gaza.

Les conséquences des bombardements israéliens

Le 18 mars, Israël a repris son offensive sur Gaza après une trêve de deux mois. Les bombardements israéliens ont causé des pertes humaines importantes, notamment dans une école accueillant des déplacés, où 11 personnes ont été tuées. Le porte-parole de la Défense civile palestinienne a rapporté que des femmes et des enfants figuraient parmi les victimes.

Les frappes israéliennes ont également touché d'autres zones, faisant un total de 25 morts. Les secours ont signalé des personnes disparues sous les décombres, exacerbant la détresse humanitaire déjà présente dans la région.

Conditions de vie à Gaza

La situation à Gaza est critique, avec des cas de malnutrition aiguë sévère rapportés parmi les 2,4 millions d'habitants assiégés. La majorité de la population a été déplacée en raison de la guerre qui dure depuis plus de 18 mois. Le blocage de l'aide humanitaire imposé par Israël depuis le 2 mars aggrave encore la situation.

Un habitant de Khan Younès, Walid Al Najjar, a exprimé son désespoir en déclarant : « Nous ne voulons rien d’autre que la fin de la guerre pour pouvoir vivre comme le font les gens dans le reste du monde ». Ces paroles illustrent la souffrance des civils pris au piège dans ce conflit.

Perspectives de cessez-le-feu

Actuellement, une délégation du Hamas est à Le Caire pour discuter avec des médiateurs de nouvelles idées visant à rétablir un cessez-le-feu. Selon le ministère de la Santé du Hamas, 1 928 Palestiniens ont été tués depuis le 18 mars, portant le bilan total à 51 305 morts à Gaza depuis le début de l'offensive israélienne.

Cette guerre a été déclenchée par l'attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui a causé la mort de 1 218 personnes, principalement des civils. Les efforts pour parvenir à un cessez-le-feu restent cruciaux pour mettre fin à cette violence dévastatrice.

Conclusion

La situation à Gaza est marquée par une escalade des violences et des souffrances humaines. Les appels à la libération des otages et à la fin des bombardements témoignent d'une crise humanitaire profonde. Alors que des discussions pour un cessez-le-feu sont en cours, l'avenir reste incertain pour les habitants de cette région dévastée.